Construits dans les années 1920, les 28 logements des cheminots, sis au village de Beni Mansour, se dégradent de plus en plus avec le temps qui passe et les facteurs climatiques. Les toitures de ces immeubles construites en charpente s'effritent, et le bois les composant se corrode davantage. Ces logements ont été cédés, dans les années 1980, aux cheminots par la SNTF contre de modiques sommes. Apparemment, leur réfection, du moins les toitures, coûteraient les yeux de la tête aux cheminots, qui sont retraités pour la plupart. Ce qui inquiète ces résidants, c'est que parfois des tuiles cèdent et tombent par terre, en ne faisant heureusement pas de victimes. Lorsque les perturbations atmosphériques arrivent, ces familles demeurent sur le qui-vive, à cause de la fragilité des toitures, qui pourraient céder un jour ou l'autre. «Nous vivons dans la hantise de la chute des toitures à chaque fois qu'un orage éclate», nous dit un habitant des lieux, sans pouvoir faire quelque chose pour éviter le pire.