L'inscription de l'Algérie sur une liste de pays dont les citoyens sont soumis à des mesures spécifiques de contrôle continue de susciter des réactions. C'est une décision «injuste» et «injustifiée», a affirmé hier le président de la Commission consultative nationale de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini. «Cette décision est injuste, elle n'est pas justifiée du tout et elle est discriminatoire à l'égard de l'Algérie. C'est ce que je regrette énormément et je trouve parfaitement inadmissible», a déclaré maître Ksentini qui s'exprimait dans l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne III. Tout en exprimant son étonnement de voir l'Algérie considérée encore comme un pays «susceptible d'exporter le terrorisme», il n'a pas omis de rappeler dans ce contexte que «l'Algérie est le pays qui a le plus combattu le terrorisme dans le monde et dans l'histoire» depuis une vingtaine d'années. «En dépit de tous les efforts consentis par les services de sécurité et du fait qu'ils sont arrivés à bout de ce phénomène, on nous considère encore comme pays susceptible d'exporter du terrorisme et susceptible lui-même de complaisance à l'égard du terrorisme», a déploré Ksentini, relevant que «tout cela est injuste et ne correspond à aucune réalité». Il participe, selon lui, «à une mauvaise analyse des pays concernés».