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Les victimes dénoncent l'insouciance des responsables
Leur attente dure depuis 10 ans
Publié dans Le Temps d'Algérie le 05 - 02 - 2010


«Nous dormons à tour de rôle»
«Mon mari, retraité actuellement, a déposé le dossier en 2001», a relevé K. Nacéra, mère de cinq enfants, habitant à Hussein Dey. «Nous occupons une pièce dans un appartement de deux pièces appartenant à ma belle-mère.
Nous sommes obligés de dormir dans le couloir», explique-t-elle, tristement. Rongés par la maladie à cause de cette situation précaire, cette dame et son mari lancent un appel de détresse aux responsables du secteur de l'habitat. Même si deux de ses enfants travaillent, ils ne peuvent réunir la somme nécessaire pour acheter un appartement. «Mes enfants n'ont pu poursuivre leurs études à cause des conditions lamentables dans lesquelles nous vivons», avoue-t-elle.
«Je crains pour mes enfants qui veillent dans la rue jusqu'à une heure tardive à cause de l'exiguïté de la seule pièce que nous occupons», ajoute-t-elle, regrettant que «ceux qui ont déposé leur dossier en 2003 aient obtenu leur logement contrairement à ma famille qui attend depuis 10 ans». «Nous avons le droit de demander un logement», dit-elle, la voix cassée.
«Je souhaite être entourée par mes enfants car à présent nous sommes obligés de manger et de dormir à tour de rôle», poursuit-elle. Elle affirme avoir adressé plusieurs courriers aux autorités concernées par l'habitat. Elle craint, à présent, d'être mise à la porte car sa belle-mère s'impatiente pour récupérer «la pièce» occupée par sa famille composée de sept personnes.
«Célibataire malgré moi»
«J'avais 31 ans lorsque j'ai déposé mon dossier en 2001», raconte un jeune homme qui refuse de se marier en l'absence de logement. «A 40 ans, je suis encore célibataire», a-t-il ajouté, soutenant être incapable d'acheter un logement, vu les prix. Mon calvaire a commencé à la fin de 2002 car, depuis, on me demande à chaque fois de revenir.
Depuis qu'on m'a remis l'ordre de versement, mes va-et-vient se sont multipliés». Après le transfert des dossiers à la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance qui devait réaliser un programme de 65 000 logements, annulé par la suite, l'espoir de voir le bout du tunnel s'amenuise pour ce jeune.
Après avoir frappé à toutes les portes, adressé des lettres ouvertes à la direction générale de l'AADL, le ministère de l'Habitat, l'Assemblée populaire nationale, les partis politiques, il ne reste, selon lui, que les organisations des droits de l'homme pour réclamer justice. Fatigué, il souhaite pouvoir «vivre comme n'importe quel citoyen» et dit ne plus croire aux promesses,
notamment celles évoquant, depuis deux ans déjà, la réalisation d'un nouveau projet de 1846 logements à Rouiba. «On nous a promis à la direction générale de l'AADL que nous serions convoqués pour payer la première tranche, une fois le projet lancé», a-t-il indiqué. «C'est de la hogra», a-t-il conclu.
«Les retrouvailles des membres de ma famille se font dans la rue»
B. B., une dame de 53 ans, est fonctionnaire dans un secteur sanitaire. Mère de trois garçons, elle a passé sa vie en location. Ne pouvant plus supporter le poids du loyer, elle a vu sa famille dispersée et affirme qu'au moment où elle est hébergée chez des connaissances, ses enfants occupent la rue, en l'absence d'un toit qui pourra réunir cette famille.
Son salaire est de 18 000 DA mais, en l'absence d'un époux, cette femme se dit incapable de payer une location parallèlement aux charges de la vie qui ne cessent d'augmenter. Sa tentative d'obtenir un logement social au niveau de la commune d'El Madania, où elle habitait auparavant, a échoué. «En l'absence d'un logement, je ne vois plus mes enfants. Lorsque j'ai l'occasion de les rencontrer, c'est dans la rue», déplore-t-elle.
«L'AADL a fait beaucoup de victimes»
Lorsque le programme de location-vente a été lancé en 2001, Khadija Yakoub était enceinte de cinq mois. Elle raconte sa mésaventure : «Après avoir déposé le dossier, nous avions été chaque fois invités à revenir. Au bout d'une attente de plusieurs mois, nous n'avons pas été convoqués pour payer la première tranche. On nous a signifié que nous allions être pris en charge dans le cadre d'un autre programme».
Très en colère, cette jeune maman enceinte a eu une dépression nerveuse qui lui a coûté la santé de sa fille, puisque cette dernière naîtra handicapée. Le médecin traitant lui a expliqué que c'est sa crise de colère qui a occasionné le handicap de la petite, âgée à présent de 10 ans. «Ma fille est intelligente», a-t-elle relevé, souhaitant bénéficier d'un logement pour pouvoir la prendre en charge.
Pour accéder à la minuscule pièce qu'elle occupe au niveau de la terrasse d'un immeuble, cette famille utilise une échelle ! La petite fille ne pouvant le faire toute seule, «il faut à chaque fois deux personnes pour l'aider à monter ou descendre». Et pourtant, dit-elle, les familles de handicapés sont prioritaires au logement. «Je souhaite vivre dans un appartement décent», dit l'enfant à sa maman, qui se dit incapable de concrétiser le rêve de sa fille. «Qu'ils viennent voir quelles conditions nous supportons», a-t-elle crié.
Il travaillait en 2001, Hebat Redouane est aujourd'hui retraité
«J'ai déposé mon dossier en 2001 lorsque j'étais encore employé dans une entreprise au Sud. Actuellement, je suis retraité et j'attends toujours. Depuis le dépôt du dossier, je me déplaçais au siège de l'AADL chaque trois mois pour demander s'il y a du nouveau», se souvient ce père de neuf enfants. Il occupe un logement en location au Télémly et espère bénéficier d'un appartement avant qu'il ne soit expulsé du logement loué. «Le propriétaire veut récupérer son logement et pour ce faire, il nous a attaqués en justice.
Une fois chassés de cette habitation, où allons nous partir ?», s'est-il inquiété, insistant sur le fait qu'il a refusé de passer par la corruption pour bénéficier d'un logement. On nous demande actuellement de déposer un nouveau dossier, ce qui est inadmissible puisque la direction de l'AADL est en possession depuis des années de ces dossiers. «Pourquoi on nous fait ça», s'est-il demandé.


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