«L'UE doit assumer son rôle politique en tant qu'acteur mondial et réagir de manière souple et rapide aux crises internationales.» C'est ce qu'a prôné le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, qui ambitionne une gestion de crise européenne forte. Westerwelle s'est donc fixé, hier devant la 46e conférence sur la sécurité à Munich, comme objectif à long terme la «mise sur pied d'une armée européenne sous plein contrôle parlementaire». Selon lui, le traité de Lisbonne a «ouvert un nouveau chapitre d'une Union européenne plus démocratique et parlementaire». Le chef de la diplomatie allemande voit dans ce traité l'ébauche d'une politique de sécurité et de défense commune. La principale innovation du traité de Lisbonne en matière de défense tient dans la possibilité de créer des «coopérations structurées permanentes» entre plusieurs pays pionniers sur des domaines militaires particuliers, sans que l'unanimité des 27 ne soit requise. Westerwelle s'exprimait en présence de la haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, qui s'est, jusqu'à présent, montrée réservée et discrète sur les développements futurs de l'Europe de la défense.