En se rendant dans la ville de Tizi Ouzou, à l'occasion de l'ouverture, jeudi dernier, du Salon régional de l'Agence nationale de gestion du micro crédit (Angem), qui se déroule à la maison de la culture Mouloud Mammeri, le ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la communauté algérienne à l'étranger, Djamel Ould Abbas, a profité de l'occasion pour effectuer une visite de travail sur le terrain. L'organisation de ce salon auquel participent une dizaine de wilayas dont Tizi Ouzou, Alger est et ouest, Boumerdès, Bordj Bou Arréridj, Béjaïa, etc. a pour objectif, selon les organisateurs, la vulgarisation du dispositif du micro crédit, de mettre en exergue la réussite des promoteurs, de faire connaître leurs productions ainsi que de susciter des échanges d'expérience dans le domaine entre exposants et promoteurs. Ce salon, qui durera trois jours, a vu la participation de 8 wilayas du Centre du pays. 30 promoteurs y ont pris part. Dans son allocation, le ministre a mis en exergue le pas de géant réalisé par le dispositif Angem. 144 000 microentreprises ont été créées à l'échelle nationale en moins de trois ans, a-t-il souligné. «L'intérêt que porte l'Etat à la création d'emploi et à l'éradication du chômage est énorme ainsi que pour l'action de solidarité», a affirmé Ould Abbas, en rappelant qu'en 1999, le budget de son département ne dépassait pas les 60 millions de dinars avant de passer, en 2010 à 75 milliards de dinars. Pour le wali de Tizi Ouzou qui a pris, lui aussi, la parole, il a fait rappeler, de son côté, l'insignifiance du nombre de petites entreprises créées à Tizi Ouzou qui ne dépasse pas 3000 entreprises, contrairement à la wilaya voisine de Béjaïa qui a à son actif plus de 30 000 petites entreprises. Le ministre a annoncé également l'octroi de 15 bus pour le transport scolaire pour la wilaya qui englobe en son sein, rappelons-le, plus de 1400 villages. A signaler que l'hôte de la capitale du Djurdjura a effectué aussi une visite dans une crèche à la nouvelle vile de Tizi Ouzou. Sur place, il est longtemps revenu sur les crèches non conformes. «Il ne faut pas hésiter à fermer les crèches non conformes à la réglementation», a-t-il exhorté les responsables locaux. En effet, pas moins de 20 crèches ont été fermée ces dernier mois à travers à la wilaya de Tizi Ouzou. Par ailleurs, 22 crèches communales ont été construites à travers le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou. Ces structures attendent seulement l'autorisation pour le moment. Pour rappel, 65 centres d'accueil de la petite enfance sont éparpillés à travers 16 communes de la wilaya. Leur capacité d'accueil est estimée à 2994 places. Actuellement, l'effectif des crèches est estimé à 2578 enfants. Pour rappel, Tizi Ouzou est dotée de deux cellules de proximité pour la solidarité, l'une est implantée dans la localité de Beni Douala et l'autre à Azazga, deux autres sont en cours de réalisation à Azeffoun et à M'kira, 7 autres sont projetées pour Boghni, Aïn El Hammam, Draâ Ben Khedda, Makouda. Apostrophé sur la réaction de la classe politique française suite à la proposition de certains parlementaires algériens de l'adoption d'une loi sur la criminalisation du colonialisme, le ministre à préféré, cette fois-ci, ne pas s'étaler sur le sujet en se contentant de rappeler que l'Algérie est un Etat souverain depuis le 5 juillet 1962. Ainsi donc, beaucoup reste encore à faire dans le domaine de la petite entreprise à Tizi Ouzou où le chômage fait encore rage. Ce salon vise justement à mieux sensibiliser les jeunes à créer leur propre entreprise et voler de leurs propres ailes. Ils sont des milliers à sortir de l'université et des centres de formation, chaque un année avec un diplôme en poche qui ne sert guère qu'à être rangé dans un tiroir. La microentreprise peut constituer un véritable levier de développement. Ne dit-on pas que c'est le ruisseau qui devient rivière ?