Objet de litige entre les communes d'Ath Mellikèche (80 km de Béjaïa) et Aghbalou (50 km de Bouira), d'une part, et représentant une menace éminente sur l'environnement, d'autre part, la décharge publique de Aïn Zebda continue de défrayer la chronique. Cette décharge est située entre les limites territoriales des deux communes précitées. Les déchets en tous genres y sont déversés par les éboueurs de la commune d'Aghbalou, ce qui a crée un conflit entre ces deux municipalités, lesquelles se disputent l'appartenance de cette décharge, en «priant» chacune comme l'autre, de ne pas y jeter les déchets. Toutefois, au-delà de ce conflit larvé entre les collectivités concernées, la localité de Aïn Zebda, qui culmine à 1100 m d'altitude, est considérée comme un site touristique et est partie intégrante du Parc national du Djurdjura (PND). Cette zone était, à l'époque coloniale, une petite station estivale, où les colons s'y rendaient pour des villégiatures. C'est dire toute l'importance qu'avait Aïn Zebda à l'époque du colonialisme, et la situation catastrophique dans laquelle elle y est actuellement. La cause en est la décharge publique qui y trône sur une superficie de 2 ha et est toute proche d'un ancien cimetière datant du XIXe siècle, et de la RN15, qui relie les wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou. Cette décharge enlaidit cet endroit féerique et par-dessus tout, pollue à un degré assez sérieux l'environnement, étant donné qu'elle reçoit des tonnes de déchets journellement. Plusieurs associations de la région et des habitants ont fait part aux autorités compétentes de cette situation critique, dans laquelle se trouvent menacé l'écosystème et même la vie humaine, la flore et la faune. A ce jour, le problème demeure entier, malgré les multiples sonnettes d'alarme, concernant les conséquences lourdes sur l'environnement en général. Dans cette décharge, il existe deux incinérateurs de fortune, qui dégage à longueur de journée des fumées asphyxiante, ce qui provoque une pollution atmosphérique, ce qui constitue un facteur hautement cancérigène, d'après un compte rendu sur cette décharge élaboré par l'APC d'Ath Mellikèche. Il y a également la pollution du sol, induite par les différents composants chimiques et industriels, qui s'infiltrent sous le sol, et peuvent par conséquent polluer la nappe phréatique en aval et les sources souterraines. Faut-il souligner que beaucoup de sources et de puits existent aux alentours de cette décharge. Ces ressources hydriques pourraient se charger d'éléments chimiques nutritifs très dangereux pour la santé humaine et la flore et la faune également. L'incinération quotidienne des ordures ménagères est à l'origine de plusieurs incendies, qui ont ravagé des dizaines d'hectares de chêne vert (rare d'ailleurs) du maquis et d'arbres fruitiers. A la lumière de ce constat, d'aucuns pensent que les deux municipalités – lesquelles sont en litige, à cause de cette décharge – gagneraient à se concerter afin de trouver une solution idoine à cette décharge, qui menace la vie de la population des deux communes.