La décharge sauvage de Aïn Zebda (commune d'Ath Mellikèche, 80 km de Béjaïa), haut lieu de villégiature et au panorama époustouflant – qui fut malheureusement détourné durant des décennies de sa vocation initiale, à savoir le tourisme – est en passe de connaître son épilogue. En effet, après avoir été durant des années un point de litige entre les communes d'Ath Mellikèche (Béjaïa) et Aghbalou (Bouira), dans lequel chaque partie déniait le droit à l'autre d'y jeter les ordures, cette décharge sera éradiquée d'ici à quelques semaines. Un terrain d'entente a été trouvé entre les parties en discorde, avec l'entremise de la daïra de Tazmalt, qui a instruit les deux parties de cesser tout dépôt de déchets, afin d'éradiquer cette décharge sauvage, qui n'avait pas lieu d'être dans cette région montagneuse panoramique. Un terrain a été dégagé dans la commune d'Aghbalou, pour servir de décharge contrôlée. Ce projet pour lequel il a été dégagé 100 millions de dinars, marque une nouvelle appréciation de l'environnement par la collectivité et une prise de conscience, quoique un peu tardive. Les dégâts qu'a occasionnés la décharge de Aïn Zebda à l'environnement immédiat ont été considérables durant presque une trentaine d'année. Des feux de forêt, pollution des différentes sources d'eau dans cette localité, pollution atmosphérique quotidienne à cause de la fumée, odeurs pestilentielles, même un ancien cimetière a été enseveli par les ordures, cela sans évoquer la laideur qu'offre ce lieu, qui fut, durant la période coloniale, un haut lieu de villégiature pour les colons de la région, qui, même si ce n'était pas leur pays, l'ont estimé à sa juste valeur. La délocalisation de cette décharge, estime-t-on dans la région, n'est qu'un retour à la règle, puisque le lieu de Aïn Zebda a été classé zone d'extension touristique (ZET).