Le secteur de l'éducation va sombrer de nouveau dans la paralysie. Le mot d'ordre de grève objet d'un préavis par le biais duquel les responsables de la tutelle ont été alertés connaîtra son passage à l'acte au courant de cette semaine, à partir de la journée de mardi précisément. En prévision de cette protestation qui est donc imminente, les différents syndicats représentants la corporation des enseignants secondaires et techniques s'affairent présentement à mieux peaufiner leur stratégie en vue de réussir leur action de contestation, non seulement en vue de s'assurer d'une adhésion massive de la corporation mais aussi dans l'objectif d'un écho médiatique des plus retentissants. C'est dans cette optique justement que le syndicat autonome Snapest a prévu la tenue d'une conférence de presse qu'animera aujourd'hui à Alger son coordinateur national, M. Meziane Meriane. Presque simultanément, deux autres syndicats, le Cnapest et l'Unpef, aborderont dès cette matinée leurs ultimes concertations en vue justement de décider d'un commun accord de la date de la grève. «Celle-ci est inévitable», tranche d'emblée Messaoud Boudiba du Cnapest. C'est aussi le même propos que mettra en avant le Snapest par la voix de son premier responsable Meziane Meriane. Ce dernier évoquera au cours de sa conférence d'aujourd'hui la rencontre qui l'a réuni jeudi dernier avec les responsables du ministère de l'Education. Une rencontre qui selon toute vraisemblance ne s'est guère traduite dans ses conclusions par des décisions devant amener les représentants du Snapest à renoncer à leur intention d'engager une action de grève illimitée. Une telle position du Snapest qu'appuiera d'ailleurs le syndicaliste Meziane Meriane lors de sa conférence de presse d'aujourd'hui se décrit comme l'ultime recours à même d'amener les pouvoirs publics à répondre favorablement aux doléances des syndicats dont la plus en vue se rapporte à l'application du nouveau régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Par rapport à cette revendication, faut-il juste rappeler que les pouvoirs publics ont fait valoir leur accord de principe au terme du récent mouvement de débrayage qui a ébranlé un mois durant le secteur de l'éducation vers la fin de l'année écoulée ? Les syndicats désabusés ! Les syndicalistes croyaient alors avoir obtenu gain de cause une fois qu'il a été décidé l'installation d'une commission ad hoc au niveau du gouvernement devant étudier entre autres les modalités de mise en application du nouveau régime indemnitaire. Le temps pris par cette commission dans l'accomplissement de sa mission a fini par avoir raison de la patience des syndicalistes qui doutent désormais du bien-fondé des autorités quant à mettre à leur profit un nouveau régime indemnitaire avec effet rétroactif dans son application. «A chaque fois, on nous dit qu'il n'y a rien de nouveau et que le dossier est toujours en étude au niveau du gouvernement», expliquera à ce sujet M. Boudiba du Cnapest d'un ton désabusé. C'est pourquoi les représentants des différentes sections syndicales ont décidé de revenir de nouveau à la charge pour faire valoir leurs revendications légitimes.