Les chauffeurs de taxis «clandestins», qui évoluent depuis des années en terrain conquis à Bordj Bou Arréridj, voient leur part de marché s'amenuiser comme une peau de chagrin depuis la toute récente apparition de radios-taxis. Si les fraudeurs voient Nourik (nom de la société de radios-taxis) d'un mauvais œil, les usagers, eux, ne manquent pas de s'en féliciter. Et ils le font savoir. Cette société privée de transport urbain est composée de 15 véhicules neufs et emploie, dès son entrée en exploitation, 23 personnes. Son propriétaire affirme qu'il acquerra 30 autres voitures de tourisme, «avant la fin 2010», pour «couvrir l'ensemble du réseau urbain du chef-lieu de wilaya et pour assurer un service à la clientèle dans les communes, voire pour les longs trajets au prix de 10,50 DA le kilomètre, soit le tarif réglementaire autorisé par la direction des transports». Selon la même source, l'entreprise Nourik a mis en place, en y affectant trois véhicules, un service de permanence de nuit au niveau de l'hôpital de Bordj Bou Arréridj, habituellement terrain de prédilection des taxis clandestins.