L'Algérie a réaffirmé «sans ambages» sa solidarité avec la Jamahiriya arabe libyenne et appelle à un règlement du différend sur la liberté de circulation des personnes qui l'oppose à la Suisse, a souligné hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans une déclaration, citée par l'APS. «L'Algérie suit avec attention les développements du différend qui oppose la Jamahiriya arabe libyenne à la Suisse sur la liberté de circulation des personnes», a affirmé le porte-parole du MAE, ajoutant qu'«elle réaffirme sans ambages sa solidarité avec la Jamahiriya arabe libyenne sœur et appelle à un règlement de ce différend fondé sur le respect des règles du droit international et des us et coutumes des relations entre Etats également souverains», ajoute-t-on. «L'Algérie est convaincue que le règlement de ce différend dans un tel cadre est un gage de la volonté partagée des pays arabes et européens à promouvoir une coopération fructueuse et féconde entre les deux ensembles», souligne la même source. La crise, qui oppose depuis plus d'un an et demi la Libye et la Suisse, est provoquée par la Suisse qui a décidé unilatéralement de ne pas délivrer des visas aux dirigeants et hommes d'affaires libyens. Ce qui a conduit la Libye a interdire l'entrée des étrangers venant des pays de la zone Schengen depuis le 14 février. L'Italie, liée économiquement à la Jamahiria, a protesté contre la Suisse pour son attitude. Du coup, Berne se trouve éclaboussée et l'UE, en particulier sous la médiation de l'Allemagne et de l'Espagne, tente avec tous les moyens de trouver une issue à la crise provoquée par la Suisse.