Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
L'Algérie réaffirme «sans ambages» sa solidarité avec la Libye Considérant que le conflit la liant à la Suisse porte sur la liberté de circulation des personnes
L'Algérie réaffirme «sans ambages» sa solidarité avec la Jamahiriya arabe libyenne et appelle à un règlement du différend sur la liberté de circulation des personnes qui l'oppose à la Suisse. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans une déclaration, a souligné mardi que «l'Algérie suit avec attention les développements du différend qui oppose la Jamahiriya arabe libyenne à la Suisse sur la liberté de circulation des personnes». «Elle réaffirme sans ambages sa solidarité avec la Jamahiriya arabe libyenne sœur et appelle à un règlement de ce différend fondé sur le respect des règles du droit international et des us et coutumes des relations entre Etats également souverains», ajoute-t-on. «L'Algérie est convaincue que le règlement de ce différend dans un tel cadre est un gage de la volonté partagée des pays arabes et européens à promouvoir une coopération fructueuse et féconde entre les deux ensembles», souligne la même source. Le différend entre la Libye et la Suisse remonte au 19 juillet 2008, lorsque les autorités libyennes ont procédé à l'arrestation et l'assignation à résidence, de deux Suisses, Max Göldi et Rachid Hamdani, après l'interpellation musclée à Genève de Hannibal, un des fils du numéro un libyen, et de son épouse, sur une plainte de deux domestiques qui les accusaient de mauvais traitements. Après avoir été placés dans un lieu secret par les autorités libyennes, une opération qualifiée de «kidnapping» par Berne en septembre 2009, les deux Suisses avaient été finalement remis à l'ambassade de leur pays à Tripoli en novembre 2009. Les deux hommes ont été poursuivis et jugés pour «infraction à l'immigration et au séjour» et «exercice d'activités économiques illégales» en Libye. Rachid Hamdani, qui a été blanchi par la justice libyenne début février, a quitté le territoire libyen lundi. Le ministère suisse des AE s'est félicité de cette libération, se disant inquiet pour le deuxième citoyen helvétique retenu en Libye, Max Göldi, qui s'est rendu lundi aux autorités libyennes pour effectuer une peine de quatre mois de prison. M. Göldi, qui a été condamné à quatre mois de prison pour «séjour illégal», s'était réfugié à l'ambassade suisse, depuis dix-neuf mois. Selon son avocat, Göldi doit se rendre à la police libyenne à la suite d'un ultimatum des autorités libyennes menaçant l'ambassade suisse de «mesures» non précisées. Alors que les espoirs étaient encore permis d'obtenir un «dénouement heureux» du conflit entre Berne et Tripoli, grâce à une médiation allemande, l'UE a décidé de prendre parti pour la Suisse, surtout depuis que la Libye a suspendu la délivrance de visas d'entrée aux ressortissants de l'espace Schengen, le week-end dernier. Une mesure qui fait suite au durcissement de la politique des visas de la Confédération à l'égard de 150 Libyens, depuis novembre dernier. A. R.