Des échauffourées ont éclaté dans l'après-midi d'hier à la cité Diar Echems. C'est une vague de colère passagère qui a été vite maîtrisée par les sages du quartier qui ont appelé les jeunes manifestants au calme. A notre arrivée sur les lieux, soit une heure après l'éclatement de l'émeute, il ne restait que les traces des actes de vandalisme commis par les émeutiers. Les abribus ont été saccagés et la route était inondée de tessons de bouteilles de verre et de pierres. Le «soulèvement» aurait été provoqué par le retard pris dans le relogement des habitants de cette cité. Selon nos dernières informations, le relogement des 500 habitants de Diar Echems devrait se faire le 18 mars. Une promesse que les jeunes de ce quartier ne veulent pas croire vu que les autorités de la wilaya avaient avancé plusieurs reports. L'attente pèse sur les habitants de cette cité qui vivent très mal leur condition de paria, eu égard à l'exiguïté des studios qui leur servent de demeures familiales. L'attente des habitants dure depuis septembre 2009 où, après plusieurs journées d'émeute, les autorités avaient promis de prendre en charge leurs doléances, à commencer par le relogement dans des habitations décentes. Hier, dans cette cité, nous avons aperçu un groupe compact de jeunes manifestants qui chantait à tue-tête leur horrible situation sociale. Les sages du quartier sont à l'affût du moindre geste maladroit de ces jeunes. Mais, tout comme les jeunes, «au-delà du 18 mars, on se lavera les mains de ce tout ce qui peut advenir». Pour le moment, c'est le wait and see, aussi bien du côté des habitants que des autorités.