La Mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (Unamid) va accroître sa capacité à superviser l'accord de cessez-le-feu entre le gouvernement soudanais et le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), principal groupe rebelle dans cette région de l'ouest du Soudan, a indiqué un porte-parole onusien. «La mission mettra en place des équipes de supervision qui seront chargées des liaisons avec les parties, évalueront la situation de sécurité et vérifieront les rapports sur les violences», a précisé le porte-parole du secrétaire général de l'Onu, Martin Nesirky, lors d'un point de presse au siège des Nations unies à New York. «L'Unamid continue à enquêter sur les informations concernant les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles dans la région de Jebel Marra au Darfour», a affirmé M. Nesirky. Le gouvernement soudanais et le JEM étaient parvenus, la semaine dernière à Doha (Qatar), à un accord-cadre de paix prévoyant des négociations directes entre les deux parties en vue de mettre fin et définitivement au conflit armé qui sévit depuis février 2003 dans la province du Darfour (ouest). Le document porte sur l'arrêt des combats au Darfour jusqu'à la fin des négociations bilatérales, sur le dossier des réfugiés ainsi que sur la libération des prisonniers des deux parties. L'accord de Doha est intervenu au moment où le Soudan s'apprête à organiser à partir du 11 avril ses premières élections présidentielle, législatives et régionales multipartites depuis 1986.