L'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) organise jeudi au musée du moudjahid d'Oran une journée d'étude consacrée au code des marchés publics. Cette initiative, parrainée par le ministère de la PME et de l'artisanat ainsi que ceux des ressources halieutiques et des ressources en eau, se veut, selon un communiqué de cette association, un espace pour dénoncer la politique de deux poids deux mesures «discriminatoire et qui profite aux entreprises étrangères, devenues prioritaires lors de l'attribution de marchés publics», note le communiqué de l'association. Le document précise que le code des marchés n'offre aucune chance aux opérateurs économiques algériens de soumissionner pour les appels d'offres, contrairement aux opérateurs étrangers qui «raflent tous les projets d'envergure et susceptibles de préserver l'outil de travail national». La rencontre de jeudi se veut un espace de concertation puisqu'elle réunira, outre les entrepreneurs de la région ouest, les représentants de la commission nationale d'évaluation des marchés publics. Elle permettra d'engager un large débat et de présenter des propositions à même de réparer une injustice par la révision salvatrice pour les entreprises nationales du code des marchés publics. Le communiqué souligne que «les travaux de cette rencontre seront sanctionnés par une série de recommandations constructives qui ouvriraient de nouvelles perspectives nouvelles à l'entreprise algérienne». L'AGEA dénonce dans son communiqué l'exclusion des entreprises algériennes, notamment privées, qui trouvent des difficultés dans l'accès aux marchés publics. «Le code des marchés publics semble avoir été élaboré pour ne jamais permettre aux entreprises locales de rivaliser en termes de propositions techniques et commerciales avec leurs multinationales étrangères», note le communiqué. «Elles sont écartées en raison des obstacles réglementaires et administratifs qui sont autant d'embûches qui empêchent leur participation à l'effort de développement national», rappelle le communiqué, précisant que l'association a depuis longtemps initié un débat sur la nécessité de réviser le code des marchés publics.