Le code des marchés publics – une nouvelle version est en préparation – a fait l'objet, jeudi au Musée du moudjahid d'Oran, d'un séminaire organisé par l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA). Dans le préambule aux recommandations de cette organisation, son président, M. Khelloufi, note que « malgré une révision partielle, le code 02/250 ne répond toujours pas aux attentes des entreprises concernées (…) », notamment sur le volet d'une plus grande implication de l'entreprise algérienne sur les grands chantiers. Invité à intervenir, M. Mesli, représentant du ministère de l'Hydraulique, un des membres de la commission chargée de préparer les amendements à apporter à la nouvelle version de cette loi, s'est déclaré favorable à une participation plus active des entreprises algériennes mais il a également insisté sur les conditions optimales de réalisation des projets initiés par l'Etat. Ce deuxième aspect tient compte de la nécessité d'une mise à niveau des acteurs nationaux pour garantir autant la qualité des ouvrages que le respect des délais. A ce sujet, l'argument de l'AGEA consiste à dire que les sociétés étrangères recourent souvent à des qualifications nationales mais se font payer en devises. Le représentant du ministère a énuméré 13 mesures qui seront proposées par la commission pour enrichir le contenu du code des marchés publics, à commencer par l'augmentation de la marge de préférence nationale de 15 à 25%, l'incitation des entreprises étrangères à s'associer avec des Algériens dans le cadre de groupements et de garantir un réel transfert de savoir-faire. Celles-ci seront tenues, est-il proposé par ailleurs, d'engager des moyens humains et matériels propres, excepté dans le cas réglementé de la sous-traitance, et de limiter les transferts en devises. Parmi les dispositions envisagées, on a salué l'obligation pour les bureaux d'études étrangers de déposer les études effectuées en Algérie afin de constituer un fonds documentaire de base accessible aux entreprises algériennes. Aussi, pour éviter la dispersion de l'information, il est également question d'accorder la priorité aux bureaux d'études algériens et de ne recourir à la compétence étrangère que lorsque les projets sont complexes. « M. Sellal (ministre des Ressources en eau) rappelle que le secteur est doté d'un très grand plan de charge, que les projets sont accessibles à toutes les entreprises algériennes et invite à participer à tous les appels d'offres », a déclaré par ailleurs son représentant. Sollicité pour donner son avis sur les nouvelles mesures préconisées par la commission, le président de l'AGEA a estimé que « l'Etat se soucie de sécuriser ses ouvrages mais en multipliant ce genre d'initiatives, nous espérons que nos propositions trouveront un écho favorable ». Parmi les recommandations de l'AGEA, on note « l'instauration d'une commission paritaire de recours des marchés publics aux niveaux local et national pour une meilleure équité dans l'attribution des marchés publics ». Selon Hamou Benabdellah de la direction de la PME/PMI, le BTPH constitue 38% de l'activité à Oran, d'où l'intérêt d'un programme de mise à niveau spécifique à cette activité. L'administration qu'il représente a initié le système productif local (SPL) qui consiste à mettre à la disposition des entrepreneurs des artisans qualifiés pour améliorer la qualité des produits.