«La filiale Djezzy de l'opérateur égyptien de téléphonie mobile Orascom activant en Algérie depuis 2003 ne va pas se retirer du marché national.» C'est la déclaration du ministre de la Poste, des Technologies de l'information et de la communication faite hier sur les ondes de la radio nationale. «Djezzy continue d'activer en Algérie de manière intense. Il a beaucoup d'abonnés, un bon réseau technique et commercial», a-t-il déclaré, ajoutant qu'«à ce jour, Djezzy n'a, officiellement, exprimé aucune intention de se retirer du marché algérien». Cette déclaration vient conforter celle du ministre des Finances, Karim Djoudi, qui, interrogé sur le départ «éventuel» de l'opérateur égyptien de téléphonie mobile, a précisé qu'aucune pression n'est exercée sur OTA pour qu'il cède sa part du marché algérien. Et tout en précisant que l'Etat ne fait aucune distinction entre les trois opérateurs, il a affirmé qu'au contraire, «la filiale égyptienne veut payer ses impôts». Pour rappel, l'opérateur Djezzy continue à faire face à de vives critiques, notamment depuis le redressement fiscal lancé à son encontre. L'opérateur a fait appel, en effet, à la procédure, mais sa requête reste sans écho favorable. Après avoir versé 20% des 596,6 millions de dollars réclamés par le fisc algérien, soit 120 millions de dollars, comme dicté par la loi, les autorités ne lui ont pas accordé à présent l'échéancier de remboursement pour l'apurement des dettes fiscales. La procédure de recours introduite risque de prendre du temps. Hamid Bensalah a indiqué, par ailleurs, que les trois opérateurs de téléphonie mobile assurent la couverture de près de95 % du territoire national. Pour les encourager à étendre leurs réseaux vers les régions enclavées, le ministre des TIC a annoncé le lancement du service universel. L'affaire Eepad est entre les mains de la justice Abordant le conflit opposant Algérie Télécom au provider privé Eepad, le ministre a déclaré que l'opérateur pourra revenir sur le marché une fois qu'il aura payé ses créances qui s'élèvent à plus de 3,5 milliards DA. Il a rappelé, dans le même sens, que «le dossier est entre les mains de la justice et qu'AT a le droit de récupérer son argent». M. Bessalah a toujours mis l'accent, dans ses sorties médiatiques, sur le fait que le différend entre les deux parties est «strictement commercial». Il a d'ailleurs toujours précisé que «nous n'avons aucun intérêt à voir disparaître ce provider privé. Au contraire, nous avons tout intérêt à ce que ce genre de sociétés privées se développent, mais l'Eepad doit payer ses dettes».