Les visites d'officiels américains en Algérie se succèdent. Après celles effectuées par des responsables du département d'Etat de l'Administration Obama, suivies par le déplacement d'une délégation d'opérateurs économique US qui a séjourné en Algérie vers la fin du mois écoulé, voici venu le tour de l'envoyé scientifique des Etats-Unis, le docteur Elias Zerhouni, qui est attendu aujourd'hui à Alger pour une visite officielle de deux jours. «Durant son séjour à Alger, le docteur Elias Zerhouni s'entretiendra avec de hauts responsables du gouvernement algérien, rencontrera des dirigeants de la communauté scientifique, universitaire et médicale, et visitera un centre hospitalo-universitaire. Il animera aussi des points de presse avec des représentants des médias algériens», écrit un communiqué rendu public par l'ambassade américaine à Alger. Retraçant le parcours du chercheur Elias Zerhouni, le communiqué de l'ambassade des Etats-Unis rappellera que le concerné a été nommé envoyé scientifique des USA en 2009, tout comme le document n'omet pas de préciser que le docteur Zerhouni est président de la Fondation algéro-américaine pour la culture, l'éducation, la science et la technologie, où Abdallah Baâli, l'ambassadeur d'Algérie à Washington, et David Pearce, l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, sont coprésidents d'honneur. Le programme des envoyés spéciaux américains «a pour objectif de développer de nouvelles sources d'énergie, de créer des emplois dans l'environnement, de numériser les archives, d'élargir l'accès à l'eau potable et de développer de nouvelles cultures végétales», écrit encore la chancellerie US dans son communiqué. La visite du scientifique Elias Zerhouni en Algérie intervient dans une conjoncture où la tension a considérablement baissé entre Alger et Washington. Une tension qui, pour rappel, a été provoquée suite à l'inscription par l'Administration Obama de l'Algérie sur une liste de pays dont les ressortissants sont soumis à des mesures drastiques de contrôle aux aéroports américains. Les officiels américains qui étaient récemment en déplacement à Alger ont précisé que cette liste trop controversée est loin de faire l'objet d'une solution définitive et que sa révision allait intervenir tôt au tard. Les mêmes représentants de l'Administration Obama n'ont pas manqué aussi de vanter les efforts accomplis par l'Algérie dans le domaine de la lutte antiterroriste. Ce genres d'éloges, quoiqu'il atteste d'une vérité indéniable, n'a rien changé hélas de la position de l'Algérie qui demeure toujours incluse dans la fameuse «liste noire» américaine.