Le Premier ministre doit recevoir une délégation des syndicats des médecins afin de trouver une solution aux revendications syndicales. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, est revenue, hier lors d'une conférence de presse, sur la grève des médecins généralistes et praticiens de la santé publique. D'emblée, la porte-parole du Parti des travailleurs a appelé le Premier ministre à engager le dialogue avec le secteur de la santé publique. «Ouvrez les portes du dialogue pour trouver une meilleure solution aux médecins et arrêtons les politiques de la fuite en avant», s'est-t-elle adressée à l'endroit du Premier ministre Ahmed Ouyahia, l'invitant à recevoir les représentants des médecins afin de trouver des solutions palpables à leurs revendications. Aussi, Mme Hanoune s'est montrée scandalisée par la manière avec laquelle la marche des «blouses blanches» a été réprimée, mercredi dernier alors que les praticiens de la santé publique tentaient de se rendre à la présidence de la République. Dans son réquisitoire, Mme Hanoune a dénoncé la répression exercée à l'encontre des «blouses blanches». Elle considère «injuste que des médecins soient tabassés, pourtant, ajoute-t-elle, leurs revendications sont légitimes». Sur un autre plan, l'intervenante s'en est prise au président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, à propos de ses déclarations lors de son passage sur les ondes de la Chaîne I et selon lesquelles, il a réduit le rôle de l'APN uniquement à soutenir le programme de président de la République. «C'est pas normal que M.Ziari réduise le rôle de la chambre basse uniquement à soutenir le programme de président de la République, ses déclarations sont opaques», a-t-elle martelé avant de s'en prendre catégoriquement au bilan de la dernière session du Parlement. «Nous ne sommes pas concernés par le bilan de l'APN, car soutient-elle, c'est une session blanche.» Tout en considérant que l'APN est une tribune pour porter haut et fort les doléances des citoyens, la secrétaire générale du PT persiste et signe en appelant à la dissolution de la chambre basse du Parlement. «L'Assemblée populaire nationale est une chambre obsolète, c'est pourquoi nous insistons sur sa dissolution», clame-t-elle, appelant dans ce cadre les pouvoirs publics à l'organisation d'élections anticipées, et ce pour mettre fin à cette anarchie qui règne au sein de cette institution. Abordant les scandales financiers dont plusieurs institutions publiques ont été éclaboussées dans les colonnes de la presse nationale, à l'image de la Sonatrach et du ministère des Travaux publics ainsi que le ministère de la Pêche, l'intervenante a affirmé «qu' on ne peut pas lutter contre la corruption avec des institutions qui ont généralisé la corruption», relevant par ailleurs que les magistrats sont impuissants devant certaines décisions, notamment celle relative à la mise en liberté du secrétaire général du ministère des Travaux publics, M.Bouchama, puisque de l'avis de Louisa Hanoune est «innocent». «Qu'attendez-vous pour le libérer?», s'est-elle interrogée, appelant sur ce plan, les hauts responsables de l'Etat à une réelle séparation des pouvoirs. «La corruption est le résultat du système du parti unique», a-t-elle conclu.