Le doyen de la faculté de médecine de Constantine, le Pr Aidaoui, a introduit en référé une requête contre les deux présidents des bureaux de Constantine des syndicats des professeurs, docents et maîtres assistants en sciences médicales (SNPDSM et SNMASM), respectivement le Pr Benahsene Karima présidente du SNPDSM Constantine et vice-présidente du bureau national du SNPDSM, et le Dr Kitouni Yacine, président du SNMASM Constantine, et ce, pour diffamation. Ces derniers ont comparu hier devant le tribunal en première instance. A noter que cette action menée par le doyen intervient après les blâmes qu'il leur a attribués mercredi à l'issue de la journée de protestation observée et serait une manière, selon les concernés, de faire pression afin d'annuler la grève illimitée qu'ils comptent entamer à partir d'aujourd'hui. Il est à rappeler que les hospitalo-universitaires de Constantine ont décidé d'entamer une grève illimitée à partir du mercredi 10 mars, et ce, jusqu'à «ce que la tutelle prenne une décision qui ramènera la sérénité à la faculté de médecine de Constantine». Ils brandissent la menace d'un boycott illimité des corrections et des délibérations des contrôles des différents paliers des études des sciences médicales (médecine, pharmacie et chirurgie dentaire). Par ailleurs et par cette riposte du doyen, la situation tend vers le pourrissement, selon les professeurs de la faculté de médecine, qui voient là un grave dérapage. Par cette même occasion, ils s'interrogent sur le silence de la tutelle, à savoir le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le conflit qui oppose les syndicats au nouveau doyen persiste depuis le mois d'octobre. Les syndicalistes, de plus en plus déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, affirment que «cette démarche de la part du doyen ne peut que nous conforter dans notre demande». A rappeler qu'ils lui reprochent «son manque d'intégrité qui lui a valu un blâme pour mauvaise gestion de son service» ainsi que «le passe-droit et le mépris envers la corporation des hospitalo-universitaires et même de la tutelle» car il a procédé à l'inscription illégale et irrégulière de son fils en médecine (2e année) sans avoir validé la 1re année et avec une moyenne au bac ne lui ouvrant droit à cette filière. Affaire à suivre.