Le bras de fer qui oppose les syndicats des maîtres assistants en sciences médicales et des professeurs et docents au doyen de la faculté de médecine persiste. Dix jours après le déclenchement de la grève illimitée qui consiste à boycotter toutes les activités pédagogiques, le mot d'ordre est bien respecté. «Aucun contrôle ne sera assuré, aucune évaluation, aucun TP et aucune correction avec la poursuite des cours», avait déclaré le Dr Kitouni, président du bureau de Constantine du syndicat national des maîtres assistants. En effet, ce mot d'ordre semble être bien suivi, car au 10e jour du débrayage, le président du SNMASM lance un appel à ses collègues en précisant que «les 2 contrôles programmés ce lundi 24 mai ont été boycottés, la machine est bien en marche et le mouvement gagne du terrain ; adhérents et non adhérents répondent favorablement à la grève, mais rien n'est encore joué, gardons le cap et restons vigilants. un autre contrôle est programmé aujourd'hui, 10e jour de grève, celui d'histologie 2e année ; les enseignants de ce module ainsi que ceux convoqués pour la surveillance sont tenus de respecter le mot d'ordre de grève». Au fil des jours, la menace devient pesante surtout en cette fin d'année puisque les hospitalo-universitaires ont décidé de boycotter également les corrections et les délibérations des contrôles des différents paliers d'études des sciences médicales (médecine, pharmacie et chirurgie dentaire). Par ailleurs, le Dr Kitouni a précisé que les autres facultés de médecine ont témoigné de leur solidarité avec le mouvement constantinois. Il s'agit notamment des facultés de Sétif, d'Annaba et d'Oran dont les présidents des syndicats, les Dr Hammadouche, Toumi et Benatta Mahmoud, ont envoyé des messages de soutien de leur corporation. Sur un autre volet, le Pr Aidaoui, doyen de la faculté, n'avait pas trouvé mieux pour répondre à ses détracteurs que de faxer à tous les chefs de service et professeurs le journal officiel n°27 du 25 avril 2010 portant sa nomination au poste de doyen de la faculté de médecine à l'université de Constantine. Quant à la requête introduite par le recteur de l'université Mentouri contre les deux bureaux de Constantine des syndicats pour «grève illégale», le verdict de la justice n'a pas été rendu encore.