En dépit du «léger retard» accusé dans la partie Est en raison de la topographie montagneuse de la région et des intempéries, l'Agence nationale des barrages (ANA) veille, selon le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, à ce que le projet de l'autoroute Est-Ouest, dont le taux d'avancement global est de 92%, soit réalisé dans le respect des normes requises. S'exprimant lors de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre a affirmé que le taux d'avancement des travaux du tronçon entre la frontière tunisienne et la wilaya de Bordj Bou Arréridj (400 km) qui a atteint 87%, accusait «un léger retard du fait des intempéries et du relief montagneux, notamment des wilayas de Bordj Bou Arréridj, Skikda et Constantine. En plus du relief montagneux, les travaux ont été relativement retardés par des glissements de terrains dans les wilayas de Constantine, Skikda et Taref» qui sont pris en charge par le groupement japonais Cojal. Il a également indiqué que le taux d'avancement des travaux de la partie Ouest du projet qui s'étend de la wilaya de Chlef à la frontière marocaine a atteint près de 99%, précisant qu'il ne restait que les travaux secondaires. Le ministre a ajouté que le groupement chinois Citic-CRCC, qui est chargé de la partie Ouest du projet, a réalisé 97% du tronçon Bordj Bou Arréridj-Chlef (400 km). Il ne reste que 20 km du tronçon reliant Bouira-Boumerdès qui compte quatre viaducs. «Les Chinois travaillent à un rythme exceptionnel», a reconnu le ministre en marge de la séance, affirmant que la majorité des tronçons seront réceptionnés dans les délais. «En juillet et août 2010», confirmera-t-il. Dans le cas où retard il y a, M. Ghoul précisera que des amendes allant jusqu'à 10% sont prévues dans le cadre des contrats signés. A une autre question sur la signalisation routière verticale et horizontale, le ministre a annoncé que le secteur a pris toutes les mesures nécessaires afin de s'aligner sur les normes internationales à partir de la fin de l'année en cours. Le ministre a précisé qu'il a été procédé depuis 2003 à la mise en place d'organismes et de laboratoires publics spécialisés et à la formation de 400 cadres et ingénieurs spécialisés dans le contrôle de l'application des normes. Enfin, M. Ghoul a indiqué que le ministère a consenti d'énormes efforts afin d'inciter les entreprises publiques et privées spécialisées dans la signalisation routière pour l'acquisition et la maîtrise des nouvelles technologies adoptées par les pays avancés en la matière. Enfin il refusera de faire des commentaires sur le scandale qui «mine» ce projet du siècle : «Sur ce point, je ne dirai rien», s'est-il contenté de dire, précisant que le dossier est au niveau de la justice. «Je suis un responsable responsable, je n'ai pas le droit de parler de ce dossier. C'est la loi qui le dicte», a-t-il réitéré.