Le plan national de traitement des déchets toxiques ainsi que la loi relative à leur gestion, déjà mise en application, ont grandement contribué à leur réduction. Répondant jeudi aux questions de deux membres du Conseil de la nation sur la lutte contre les déchets et les effets des changements climatiques, lors de la séance plénière consacrée aux questions orales, M. Rahmani a insisté sur la poursuite des efforts visant à réduire ces déchets dont le stock est estimé à deux millions de tonnes alors que la production annuelle est de l'ordre de 325 000 tonnes. Evoquant les mesures adoptées pour la réduction des déchets, M. Rahmani a rappelé la loi relative à leur gestion. Dans ce cadre, il est actuellement procédé à un inventaire des déchets à l'échelle nationale provenant notamment des mines et des hydrocarbures. 54% de ces déchets toxiques se concentrent à l'est du pays, notamment à Skikda et Annaba, 30% à l'ouest et 27% au nord, selon toujours les estimations de Rahmani. Les promoteurs de projets économiques devraient nécessairement procéder à une étude des risques sur l'environnement et les entreprises industrielles, établir la liste des déchets qu'elles produisent, estime-t-il, en présentant le plan national de traitement des déchets qui a permis leur collecte et leur destruction tels que les insecticides et les produits pharmaceutiques. Plusieurs usines ont été également fermées à Skikda, Annaba, Alger et Oran. Il est actuellement procédé à l'enlèvement de près de 400 000 tonnes de boue à Ghazaouet (Tlemcen) pour leur transfert et enfouissement, a indiqué M. Rahmani. Toutes ces mesures ont, de son avis, largement contribué à la baisse de 15% du volume des déchets toxiques durant ces deux dernières années. S'agissant des changements climatiques qui touchent l'Algérie, Rahmani a rappelé les efforts déployés pour faire face aux effets du réchauffement climatique, notamment le programme tracé par le gouvernement visant à définir la quantité de gaz à effet de serre produite annuellement en Algérie et connaître les secteurs à l'origine des changements climatiques, dont les objectifs visent à la réduction des émissions de gaz nocifs et la définition d'un dispositif avec le ministère de l'Energie aux côtés d'importants autres projets, a-t-il ajouté, préconisant l'adoption d'une stratégie de gestion des ressources en eau et l'utilisation des énergies renouvelables.