à grands pas, suscitant l'appréhension des futurs candidats et de leurs parents. Une appréhension liée aux nombreux débrayages durant l'année scolaire 2009-2010 qui ont engendré non seulement un retard dans le programme mais aussi une agitation dans le milieu qui n'a pas laissé indifférents élèves et enseignants. Le calendrier des examens fixé par le ministère de l'Education en mars est en effet maintenu. Ainsi, comme prévu, le baccalauréat aura lieu les 6, 7, 8, 9 et 10 juin, les épreuves du brevet d'enseignement moyen (BEM) ont été fixées aux 1er, 2 et 3 juin et celles du cycle primaire au 27 mai, avec une session de rattrapage le 24 juin. Ces dates, selon le ministre de l'Education, prennent en considération le déroulement de la Coupe du monde 2010. Ce détail pourtant n'a pas l'air d'intéresser les concernés, du moment que parents et élèves, dont le souci actuel se résume à l'achèvement des programmes scolaires, redoutent le déroulement des examens de cette année. En effet, bien qu'une liste de leçons sur lesquelles porteront les épreuves ait fait le tour des lycées, et malgré la déclaration du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, à propos du rattrapage qui a été accompli, le vice-président de l'association des parents d'élèves du lycée Okba d'Alger, M. Taliouine, n'est pas convaincu, les rattrapages n'ayant pas été accompli dans les normes, d'après lui. Les syndicats de l'éducation ont eu la même réaction quant à la question de la préparation des élèves aux examens. Les candidats au bac, les plus à plaindre Evoquant les futurs candidats au baccalauréat, le porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir, estime que les élèves en général et encore plus les futurs bacheliers ne sont pas suffisamment préparés, raison pour laquelle parents et enseignants s'attendent à un taux de réussite beaucoup moins important que celui de l'année dernière. Les enseignants et les associations ne sont pas les seuls à ne pas y croire. Les élèves de terminale ne cessent de se plaindre de l'accélération des cours qui a créé un cafouillage générant un sérieux malaise au sein de cette jeune communauté. Résultat : une appréhension particulière et unique en son genre. «Une panique spéciale 2010», dira un lycéen abordé par nos soins. «Unités scolaires non achevées, accélération des cours souvent non assimilés, leçons bâclées, tout y est pour un ratage évident», s'exprime notre témoin. Cependant, si la plupart des enseignants ne nient pas les retards générés par les débrayages qu'ils ont déclenchés cette année, d'autres au contraire restent confiants tout en admettant les perturbations survenues suite aux grèves récurrentes qu'a connues cette année scolaire. C'est le cas de deux enseignantes exerçant dans des CEM à Alger et d'une autre, institutrice dans une école primaire, qui ont jugé les appréhensions des uns et des autres comme étant démesurées. «On s'inquiéterait peut-être pour les futurs bacheliers, mais pourquoi pour les autres élèves des deux autres paliers qui ont vu, pour la plupart, leurs cours achevés», témoigne l'une d'entre elles.