Le représentant du groupement de ciment de l'Est (ERCE), M. Chaker, directeur commercial du groupe, a précisé qu'«à l'horizon 2013/14, la production nationale atteindra 20 millions de tonnes par an». Il jugera que la production dans la région est qui est actuellement de 9 millions de tonnes par an reste insuffisante pour répondre à ses besoins qu'il a estimés entre 10 et 11 millions de tonnes, avec en plus 1500 t de ciment d'importation injectées chaque jour dans le marché local. Cette déclaration a été faite à l'occasion de son passage au forum de la chaîne locale Cirta FM qui avait pour but de faire le point sur la réalité des quantités de ciment produites au niveau du groupement de l'Est et sa distribution. Le représentant du groupe n'a pas omis de renseigner sur la disposition du groupement de l'EST composé de cinq unités situées à Aïn Touta (Batna), Hamma Bouziane (Constantine), Hadjar Soud (Skikda), Aïn Kébira (Sétif et Tébessa). De son côté, le vice-directeur du marketing de la cimenterie de Hamma Bouziane M. Bouslama a indiqué que près de 440 t/jour sont distribuées à l'entreprise Cojaal, chargée du projet de l'autoroute Est-Ouest, 300 t/jour pour la ville universitaire de Ali Mendjelli et 260 t/jours aux 3 entreprises turques de construction et d'habitat chargées de programmes LSP dans la nouvelle ville Ali Mendjelli. A titre indicatif, la production nationale de ciment du secteur public, au titre de l'exercice 2008-2009, a été de 11,5 millions de tonnes et les unités de l'Est ont réalisé 50% de ce chiffre. Evoquant au passage les raisons des pénuries devenues cycliques, le directeur commercial du groupement ERCE les a attribuées aux arrêts techniques des fois longs que connaissent les unités de production pour l'indispensable lifting prévu dans le programme de maintenance périodique. Sans oublier de mentionner que «les filtres de dernière génération dont sont équipées les unités de production de ciment, pour éviter de polluer l'environnement, coûtent 120 milliards de centimes l'unité et que chaque unité est équipée de cinq de ces filtres !», précisa-t-il et de poursuivre. «Mais ce programme de maintenance rigoureux ne nous empêche pas de distribuer les quantités de ciment mises en stock.» Quant au problème de prix, ce dernier obéit à une grande spéculation, car depuis le 24 novembre 2009, le prix du sac de ciment, au sortir de l'usine, est passé de 230 DA à 300 DA. Il ajoutera : «L'entreprise n'est pas responsable de la spéculation sur le ciment.» Le prix au marché parallèle dépasse les 800 DA le sac.