Un séminaire d'affaires exclusivement consacré au renforcement de la coopération économique entre l'Algérie et le Portugal s'est ouvert hier à Alger. La manifestation qui a vu la participation de représentants d'entreprises algériennes et portugaises a été coprésidée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et son homologue portugais, José Socrates. Ce dernier est arrivé hier matin à Alger à la tête d'une importante délégation d'opérateurs économiques. La venue de José Socrates en Algérie s'inscrit dans le cadre du rapprochement étroit entre l'Algérie et le Portugal, deux pays liés par un traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération paraphé en 2005. Cette visite vise également le renforcement des liens politiques et commerciaux entre les deux pays, comme l'a souligné le Premier ministre portugais à sa descente d'avion, à l'aéroport Houari Boumediene. En d'autres termes, il est donc question d'un raffermissement des relations bilatérales tissées entre Alger et Lisbonne, qualifiées d'excellentes de part et d'autre. Cela dit, et pour revenir au séminaire d'affaire cité plus haut, Ahmed Ouyahia a mis en exergue les atouts dont dispose aujourd'hui l'Algérie en matière d'opportunités d'investissements projetées à court terme, tout comme il ne manquera pas de souligner la bonne santé économique du pays. «L'Algérie se porte bien aujourd'hui avec une croissance de 9% hors hydrocarbures, une balance des paiements équilibrée et des réserves de change de près de 150 milliards de dollars», a souligné Ahmed Ouyahia. Le Premier ministre saisira l'opportunité de s'exprimer face à un parterre d'opérateurs économiques algériens pour balayer d'un revers de la main un sérieux malentendu faussement entretenu dans les milieux économiques algériens redoutant leur mise à l'écart dans la concrétisation du prochain programme d'investissement. Le Premier ministre s'est montré on ne peut plus clair sur cette question en affirmant que le prochain plan d'investissement quinquennal, doté d'une cagnotte supérieure à 250 milliards de dollars, sera concrétisé d'abord avec les entreprises du pays. C'est donc une priorité aux yeux d'Ouyahia que d'impliquer les entreprises algériennes publiques et privées dans la réalisation du prochain programme quinquennal prévu à l'échéance 2014. 12 accords et 8 mémorandums paraphés avec le Portugal Evoquant le volet de la coopération bilatérale entre l'Algérie et le Portugal, M. Ouyahia s'est dit convaincu «que les échanges entre les entreprises algériennes et portugaises contribueront à accroître la densité des relations entre nos deux pays dans tous les domaines, y compris dans celui des énergies renouvelables dans lequel l'Algérie entend également s'engager». Le renforcement de la coopération entre Alger et Lisbonne s'est traduit, a rappelé le Premier ministre, par la signature de 12 accords et 8 protocoles de mémorandums couvrant de très nombreux domaines, et ce, depuis le début des années 2000. M. Ouyahia qui déplore la baisse des exportations algériennes vers le Portugal ne manquera pas en revanche d'exprimer sa satisfaction de voir les importations en provenance de ce pays multipliées par quatre depuis 2006. «Et c'est le cas de toutes nos importations», a-t-il dit. Il regrettera aussi le fait que les investissements portugais en Algérie n'aient pas dépassé les 50 millions d'euros depuis le début de la décennie. «L'ensemble des investissements étrangers en Algérie demeurent aussi timides en dehors du secteur des hydrocarbures», a-t-il conclu.