Avec le Medef, les Français sont aux premières loges des délégations qui se bousculent au portillon. Un marché vierge, la situation sécuritaire s'étant nettement améliorée, un nouveau code des investissements qui offre de multiples avantages et une batterie de mesures pour la lutte contre la corruption. Autant d'arguments qui ont amené les délégations étrangères à renouer avec Alger. Sans compter un matelas financier estimé à 100 millions de dollars dans les cinq ans à venir. La situation est souhaitable pour les hommes d'affaires au moment où l'Algérie se prépare à adhérer à l'OMC et à sceller son accord d'association avec l'UE et que, surtout, plus de 1200 entreprises sont ouvertes à la privatisation. Des hommes d'affaires européens se bousculent au portillon et les Français aux premières loges. Depuis hier, le Medef international emmène à Alger une très importante délégation représentée par une centaine d'entreprises. Les patrons français s'entretiendront avec les responsables politiques et économiques algériens sur le thème du «partenariat franco-algérien». La banque, l'hôtellerie, l'agroalimentaire, les transports, les énergies, le BTP, et l'ingénierie sont les différents secteurs d'activité présents dans la délégation française. Ce second séjour du Medef en Algérie, après celui de 2002, intervient à la veille de la signature du traité d'amitié entre l'Algérie et la France, qui aura lieu en mars prochain. Le marché algérien a retenu également l'attention des Allemands. Une délégation d'hommes d'affaires allemands séjourne depuis le 5 février et ce jusqu'à demain en Algérie. Elle a été conduite sous l'égide de l'Afrika Verein (association allemande spécialisée dans la promotion du secteur de la petite et moyenne entreprise). Plusieurs contacts ont été organisés entre les hommes d'affaires des deux pays afin de promouvoir la coopération bilatérale. Une coopération qui sera encore plus effective le mois prochain.En effet, la Chambre de commerce et d'industrie arabo-allemande organisera, du 18 au 21 mars 2005, le déplacement d'une délégation d'hommes d'affaires allemands intéressés par le marché algérien. Les anglais ne sont pas en marge de ces opportunités. Un premier forum d'affaires algéro-britannique aura lieu, à Alger, les 27 et 28 février. Cette manifestation qui se tient, sous le patronage du président de la République, intervient après la visite, en Algérie, du ministre délégué au Foreign Office, chargé du Proche-Orient et de la sécurité internationale, Mme Elizabeth Symons. Le réchauffement des relations entre le Royaume et Alger a été symbolisé par le retour de la compagnie aérienne British Airways au début de l'année 2004. Et ensuite, par la première visite d'un officiel algérien au Royaume en l'occurrence, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. De son côté, la péninsule ibérique s'est rapprochée d'Alger. Un traité d'amitié de coopération et de bon voisinage a été signé entre les deux pays au début du mois passé. Le Portugal veut avoir sa part dans le marché algérien notamment dans la construction d'infrastructures. Dans ce cadre, un protocole d'accord de partenariat a été signé entre la Société de gestion des participations (SGP-Sintra) et la société portugaise Texei Edward portant sur la coopération dans le domaine des travaux publics. D'autre part, les Chambres de commerce des deux pays ont paraphé un accord portant création d'un Conseil d'hommes d'affaires algéro-portugais.Auparavant un autre accord similaire avec l'Espagne, révèle une véritable compétition autour du marché algérien. L'Espagne est un partenaire énergétique de premier plan pour l'Algérie. La coopération entre les deux partenaires sera renforcée par le projet de gazoduc Medgaz devant relier directement l'Algérie à l'Espagne.