Inscrite dans le cadre de la réforme de l'éducation, initiée depuis 2004, le volume horaire de l'année scolaire a été augmenté conformément aux normes pratiquées à travers le monde. Répondant jeudi, lors d'une séance plénière du Conseil de la nation, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a expliqué que ce volume est passé de 27 à 32 semaines, avec la programmation de vacances à courte durée afin d'éviter à la fois les longs arrêts ou les longues périodes de cours. L'année scolaire a été ainsi prolongée de septembre à juin, ce qui équivaut à une moyenne de «journées de cours» allant de 175 à 214. Pour les wilayas du sud, le ministre a annoncé la décision de débuter les cours à 7h pour les mois de septembre et octobre avant de reprendre cet horaire à partir d'avril jusqu'à la fin de l'année. M. Benbouzid a saisi l'occasion pour réclamer une participation des parents d'élèves pour assurer la cantine scolaire. «Notre rôle est de lutter contre la déperdition scolaire et non pas la solidarité scolaire», a-t-il insisté. Parallèlement aux wilayas du sud, où la cantine est garantie pour 100% des élèves, les wilayas du nord en bénéficient à hauteur de 78%. Pour la restauration au niveau du primaire, l'Etat a dépensé 13 milliards DA contre 30 milliards DA au niveau des moyen et secondaire pour assurer l'internat et la demi-pension. Œuvres universitaires : la privatisation écartée De son côté, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a été catégorique en affirmant que «les œuvre universitaires ne seront pas privatisées». Intervenant au Conseil de la nation, le ministre a mis en avant les avantages accordés aux étudiants qui bénéficient de la restauration, du transport et de la couverture médicale. Selon lui, «80% des étudiants bénéficient de la bourse qui a été valorisée de 50% depuis l'année universitaire 2009-2010». En termes d'hébergement des étudiants, il a précisé que le secteur compte 313 résidences accueillant pas moins de 430 000 étudiants, soit 46% de l'ensemble des étudiants inscrits. L'étudiant ne paie que la somme symbolique de 400 dinars/an pour bénéficier d'une chambre au niveau de la résidence universitaire jusqu'à la fin de son cursus universitaire. Pour le transport estudiantin à partir et vers les établissements universitaires, Rachid Harraoubia a avancé que le parc compte 4200 bus à travers le territoire national en plus du transport ferroviaire qui est mis à contribution.