Rien ne va plus au sein de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, à en croire les propos de la coordination locale des étudiants. Dans une déclaration rendue publique, les étudiants, et outre les mauvaises conditions dans lesquelles ils évoluent, dénoncent «la médiocrité de la formation universitaire caractérisée par la baisse du niveau pédagogique et scientifique». C'est du moins ce qu'on peut lire dans ladite déclaration, qui est en fait un véritable réquisitoire contre les responsables de cette structure universitaire, notamment le directeur général de l'Onou. A leurs yeux, cette situation n'est que le fruit de la mauvaise gestion des responsables de l'université. Ces derniers ont été aussi vilipendés et accusés de faire la sourde oreille face aux doléances des étudiants, pourtant légitimes, estiment-ils. De ce fait, ils réclament, dans les meilleurs délais, la mise en place d'un plan d'urgence pour sauver l'université Mouloud Mammeri et réclament une véritable prise en charge des multiples problèmes qui reviennent chaque année comme une fatalité et ce, depuis belle lurette. Même topo du côté de la cité universitaire de Bastos qui englobe en son sein plus de 12 000 filles, qui grincent des dents. «Le mal de notre université vient de ses responsables», fulmine Sabah, membre du comité des étudiantes. Le bras de fer entre les étudiants et l'administration risque de perdurer dans le temps et n'augure rien de bon pour l'université de Tizi Ouzou.