Au moins 37 personnes ont été tuées dans un double attentat hier matin dans le métro de Moscou, le plus meurtrier de ce type depuis 2004, attribué par les autorités russes à deux femmes kamikazes liées à des groupes rebelles du Caucase. Les dirigeants russes ont vivement réagi hier à l'annonce des attentats, le Premier ministre Vladimir Poutine promettant que les «terroristes» qui en sont responsables seraient «anéantis». Le président Dmitri Medvedev a pour sa part affirmé lors d'une réunion d'urgence que la lutte contre le terrorisme était une priorité absolue et qu'elle allait se poursuivre «sans compromis et jusqu'au bout». Selon un bilan rendu public par le ministre des Situations d'urgence, 37 personnes sont mortes et 65 ont été blessées. «A l'heure actuelle, 102 personnes ont été victimes des deux explosions, dont 37 sont décédées», a-t-il indiqué. La première a eu lieu dans une rame qui se trouvait dans la station Loubianka, située à quelques centaines de mètres du Kremlin, à 7h57 locales (3h57 GMT), à une heure de pointe. La Loubianka, où se situe le siège du FSB (services spéciaux russes), est un site hautement symbolique à Moscou. La deuxième explosion s'est produite à la station Park Koultoury à 8h36 (4h36 GMT), également au centre-ville. Une source au sein des services de sécurité a indiqué que l'identité des deux femmes, ainsi que celle de deux femmes qui les auraient accompagnées jusqu'au métro avant les explosions, avaient été établies grâce au visionnage de vidéos de surveillance. «Selon la version préliminaire, les attentats ont été commis par des groupes terroristes liés à la région du Caucase du Nord. Nous privilégions cette version», a déclaré le directeur du FSB.