Répondant à l'appel du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), les travailleurs des 12 communes de la wilaya de Constantine ont répondu de manière mitigée au débrayage de deux jours à partir d'hier, pour réclamer l'amélioration de leurs conditions de travail ainsi qu'une revalorisation de leurs salaires jugés les plus bas de la fonction publique. Le bureau du Snapap affiche une certaine confiance quant au taux de suivi qui «serait plus important» demain, car «tous les travailleurs reconnaissent la légitimité de nos doléances, et malgré les pressions exercées par l'administration, plusieurs ont observé un arrêt de travail qui sera sans doute plus important demain et durant les trois jours de grève cyclique décidée à partir du mois d'avril», annonce-t-on. Devant les APC de Constantine, des attroupements ont été observés, et les travailleurs n'omettent pas de déclarer à la presse qu'ils ont été marginalisés et exclus de toutes les augmentations salariales et du régime indemnitaire, ainsi que dans la classification catégorielle dans la nouvelle grille des salaires de la fonction publique. «Nous travaillons dans des conditions précaires, et la majorité d'entre nous sont des contractuels», ajoutent-ils. Par ailleurs, l'impact de la grève a été ressenti notamment au niveau des guichets des services d'état civil qui ont été partiellement paralysés durant la journée d'hier. Les citoyens redoutent par contre que les éboueurs rejoignent cette grève. Pour cela, le bureau de wilaya temporise jusqu'à la fin de la grève pour communiquer les chiffres et faire le point de la situation.