Les chauffeurs de taxis n'ont pas fini avec leurs revendications auprès du ministère des Transports. Cependant, malgré leur persévérance dans leur action, ces travailleurs ne comptent pas adopter une autre grève après celle de deux jours en janvier. ,C'est ce que nous a déclaré Hocine Naït Brahem, président du Syndicat des chauffeurs de taxis (SNTT). Celui-ci a tenu à rectifier certains malentendus qui circulent actuellement. «Il n'est pas question d'entamer une autre grève», a-t-il affirmé, soulignant que cette «grève fictive» rapportée par les médias peut leur porter préjudice. «Nous ne voulons pas être en mauvais terme avec l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), ni avec l'Union générale des commerçants (UGCAA)», a insisté M. Naït Brahem. «D'autant que notre syndicat est actuellement en coordination avec ces deux syndicats, en attendant que l'Union des transporteurs des voyageurs et des marchandises y adhère aussi», a-t-il ajouté. Une coordination qui a pour objectif de fixer une plateforme de revendications «commune» à tous ces syndicats et qui sera présentée à la tutelle. Celle-ci étudie entre temps le dossier fourni par l'Union nationale des chauffeurs de taxis (Unact), d'après M. Naït Brahem. A ce propos, le président de l'Unact, M. Zernadji, a souligné que les membres de l'union et du syndicat des chauffeurs de taxis ont eu un entretien avec les responsables du ministère, il y a un mois de cela. «Il a été convenu l'étude de notre dossier sans toutefois que ce dernier ne nous fixe un délai préalable», a-t-il précisé. Quant à la grève, M. Zernadji a abondé dans le même sens que son confrère. Scandalisé par la rumeur qui circule, il confirme qu'aucun débrayage n'est en vue pour le moment. «Comment penser à un arrêt de travail alors que nous sommes en pleine élaboration de notre plateforme de revendications», s'est-il indigné. Notre interlocuteur est revenu par ailleurs sur leurs revendications qui consistent à activer dans un premier temps, la commission nationale technique pour étudier les besoins des wilayas en taxis afin de renforcer celles-ci en nouvelles lignes. Il est revenu également sur le problème des impôts qui dure depuis 1992 et celui de la TVA. Concernant les tarifs des taxis collectifs fixés à 20 DA et qui n'ont pas été augmentés depuis les années 1990, M. Zernadji précise qu'il s'agit là d'un souci de second plan, vu qu'il y a des priorités. C'est pour cette raison d'ailleurs que ce problème n'a pas été relevé officiellement.