L'affaire du magnat de la ferraille et vice-président de l'APW de Annaba, accusé de fraude fiscale, faux et usage de faux sur document à caractère commercial, corruption et complicité de détournement de deniers privés n'a finalement pas été jugée jeudi comme prévu par la cour criminelle de Annaba. L'audience a été reporté à une date non encore fixée pour permettre, semble-t-il, un complément d'enquête sur une autre affaire, liée au blanchiment d'argent celle-là. Nos sources indiquent que le deuxième volet de cette affaire sera traité par une brigade spéciale dépendant du pôle judiciaire de Constantine et qu'un recensement exhaustif de tous les biens du mis en cause, lequel posséderait également des biens immobiliers à l'étranger, principalement en Tunisie et dans l'un des pays du Golfe persique, a été effectué par les enquêteurs. Ceci alors que le magistrat instructeur de la 1re chambre d'accusation a exigé de la direction ArcelorMittal qu'elle mette à sa disposition tous les documents relatifs aux marchés que l'entreprise de sidérurgie a passés avec Fellah Hacène depuis l'année 2003 jusqu'à la date de son arrestation. Hacène Fellah, qui était versé dans la récupération et l'exportation des déchets ferreux et non ferreux, est appelé à se défendre de nombre d'accusations, et devra notamment justifier l'origine de la colossale fortune qu'on lui prête suite à son association avec des opérateurs indiens travaillant pour compte d'ArcelorMittal. Des opérateurs dont les entreprises ont été dissoutes et qui ont eu maille à partir avec le fisc algérien pour diverses malversations.