Les prix des denrées alimentaires dans la wilaya de Béjaïa continuent leur flambée «déraisonnable» et que rien ne justifierait, selon les ménages. La mercuriale n'est pas du tout faite pour arranger les bourses faibles et moyennes. En effet, beaucoup de légumes et de fruits ont connu une augmentation inexpliquée ces derniers jours, laissant les ménages perplexes. Un tour dans quelques marchés hebdomadaires nous donne le tournis quant aux prix pratiqués. L'oignon caracole depuis des jours déjà à 90 DA le kilo. Ce légume de base, qui entre dans la préparation de beaucoup de plats, se trouve à présent presque inaccessible. Paradoxalement, le prix de la pomme de terre, qui a connu une augmentation importante les dernières années, a baissé pour se vendre dans la fourchette allant de 25 à 40 DA. Les petits pois ne descendent pas au-dessous de 70 DA le kilo. La tomate est cédée à 100 DA, les piments et poivrons à 130 DA. Les haricots deviennent quant à eux des légumes exotiques, ils ne descendent pas de la barre des 150 DA. Pour les fruits, c'est «le feu». L'orange Thomson est vendue entre 140 et 180 DA. Les pommes entre 200 et 250 DA, tandis que la banane s'est légèrement renchérie en passant de 100 à 120 voire 130 DA le kilo. Ce sont là quelques prix pratiqués par les marchands de primeurs, lesquels, pour toute réponse à la question de savoir pourquoi toute cette flambée des prix, répondent presque à l'unanimité que c'est le marché de gros qui en est la cause. Une réponse «traditionnelle» lorsqu'il s'agit de trouver un bouc émissaire. Concernant les prix déraisonnables de l'oignon, il ne s'agit que de spéculation. La rareté dont est affublé ce légume n'est en fait due qu'à l'un des subterfuges bien connus chez nous. Les propriétaires des chambres froides, qui emmagasinent d'importantes quantités d'oignon, se comportent d'une manière malhonnête, en stockant des quantités incommensurables d'oignon de sorte à créer une pénurie et une tension sur le légume dans les marchés, ensuite les livrer à des grossistes et à des détaillants avec des prix exorbitants. Dans ce scénario coutumier, c'est toujours les ménages qui payent les factures salées.