Entre accusés et témoins, 32 individus ont été auditionnés, hier, par le juge d'instruction près le tribunal de Annaba dans l'affaire dite du «scandale de la SNTEF» L'instruction relative au fameux scandale ayant entaché la SNTF de Annaba, en 2006, revient sur le devant de la scène avec une réouverture du dossier qui n'a jamais été fermé, apprend-on de source judiciaire. Sont impliqués dans ce scandale, l'ex-directeur régional, 7 chefs de service et plusieurs cadres, avec une vingtaine d'employés dont les 4 qui ont déposé la plainte. Les premiers mis en cause devront apporter des éclaircissements quant aux accusations qui leur sont reprochées, à savoir le bradage des biens publics, des malversations et l'abandon volontaire d'équipements utilisables, pour en faire un tas de ferraille afin d'être revendu à un opérateur étranger versé dans la récupération des déchets ferreux. Pour rappel, l'affaire a éclaté en 2006, lorsque une plainte a été déposée par 4 chefs de service de la SNTF Annaba, accusant l'administration de dépassements, bradage de biens publics et autres opérations douteuses. A l'époque, les 4 cadres avaient fait l'objet d'une dégradation de leurs postes, ce qui a porté à croire que l'affaire avait été classée. Aujourd'hui, la réouverture du dossier semble impliquer, outre l'ex-direction de Annaba, la SATIM, une filiale de la SNTF, accusée d'avoir opéré des transaction sans être habilitée à le faire. Selon les premiers éléments de l'instruction, le préjudice financier causé à la SNTF avoisine les 64 milliards de dollars, et ce montant est appelé à augmenter, puisque le scandale n'a pas encore livré tous ses dessous. Au moment où nous mettons sous presse, l'instruction suit son cours et le magistrat instructeur devra décider du sort des mis en cause quant à une éventuelle ordonnance judiciaire. Affaire à suivre.