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Dix ans plus un
1999-2009 : Un homme, une œuvre, un pays
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 04 - 2010

Le président Bouteflika a réussi à éteindre la haine et les rancœurs, à amener les Algériens à s'accepter et à vivre ensemble, dans la diversité de leur opinion, à réguler par la loi les conflits d'intérêts et d'opinion. 1999. L'Algérie est enlisée dans une instabilité quasi-chronique.
Depuis l'interruption du processus électoral, toutes les ressources du droit constitutionnel ont été épuisées pour donner une forme de représentativité à un Etat malmené comme jamais depuis l'indépendance.
Une formule collégiale, le HCE, avait été mise en place, avant de céder la place à une représentation individuelle, que les constitutionnalistes, une nouvelle fois, ont imaginée, et qui a pris la forme de «présidence de l'Etat».
Ces «ijtihad» répétés n'ont eu d'autre vertu que de prouver les inépuisables ressources des capacités imaginatives algériennes, et si cet effort de jurisprudence a plus ou moins fait illusion sur le plan de la forme, il s'est avéré totalement inopérant sur le fond, et la crise a fini par paralyser l'ensemble des institutions, du moment que la représentation nationale suprême était fantomatique. La convocation d'une élection présidentielle en 1996 a différé, en l'accentuant, le règlement de la crise de l'Etat algérien.
Dans le même temps, le pays, plongé dans une crise sans précédent, subissait de plein fouet cette absence de l'Etat. Le terrorisme frappait encore, la liste des victimes ne cessait de s'allonger, l'économie était en lambeaux, le tissu social se délitait, la sinistrose devenait la denrée nationale la mieux partagée, la confiance était une notion sans substance.
La presse, après avoir compté ses morts, avait une crise de vocation, marquée qu'elle était par une comptabilité macabre. N'avait-on pas forgé une nouvelle spécialité, «le journalisme sécuritaire», alors même que l'Algérie, dans les médias internationaux, n'émargeait que dans les rubriques «pertes et fracas», ceux des victimes de la violence et des dégâts qu'elle causait.
Une véritable refondation
Au seuil de l'année 1999, l'Algérie c'était l'ensemble de ces ingrédients avec un zeste de désespoir, ce qui n'autorisait aucun soupçon d'optimisme, aucun espoir de voir la sortie du tunnel. La crise était installée depuis une décennie, et, alors que l'on était aux portes du nouveau millénaire, aucun oracle ne permettait de croire en la fin d'une des périodes les plus dures que la collectivité nationale ait jamais connues. C'est dans ce décor de fond que l'élection présidentielle pluraliste de 1999 a été organisée.
Dans une campagne pleine de calculs, l'élection a été emportée par le candidat qui s'est investi sans calculs. Les suffrages se sont portés sur le nom de celui qui a su capter et comprendre cette volonté sourde des Algériens de sortir du cycle infernal de la violence. Cette aspiration de paix ils l'ont trouvée chez celui qui s'est présenté, dès le début, comme un homme de paix, allant même à contre-courant de l'idée qu'on croyait dominante, celle d'un discours de violence, y compris dans le verbe.
Le président Bouteflika, dont nombre d'Algériens connaissaient le talent de diplomate, affiche d'emblée ses convictions. Dans un pays meurtri, l'homme s'attache d'abord à panser les blessures, à rétablir les ponts entre les différentes sensibilités. La philosophie trouvera un cadre, la politique de concorde nationale. Le préalable du retour à la sécurité et à la stabilité occupera une grande partie de son mandat. Il s'attellera également aux grands chantiers nationaux, pour donner un lustre nouveau aux institutions nationales. Dans les faits, c'est une véritable refondation nationale qui s'opère. L'Etat et les institutions, la justice, l'école en seront l'ossature, la réconciliation nationale, la colonne vertébrale. Les Algériens désiraient «el hna» avant «el ghna».
Avec le retour de la paix, de la sécurité et de la stabilité, ils auront les deux. Un colossal plan de relance économique, qui mobilisera des ressources financières sans équivalent dans l'histoire du pays, est lancé. L'Algérie se mue en immense chantier. La priorité est donnée aux infrastructures de base, et aux programmes annuels classiques s'ajoute une manne financière qui transfigure l'Algérie. Routes, hôpitaux, barrages, écoles, alimentation en eau potable, gaz et électricité changent le visage du pays et améliorent les conditions de vie du citoyen. Le premier plan de relance était, en dollars constants, une fois et demi plus important que le plan Marshall qui avait permis la reconstruction de pas moins de 16 pays européens au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Le FMI, comme le MCA ou la JSK
Il sera pourtant suivi, cinq ans plus tard, d'un second plan d'appui et de consolidation plus important. Encore une première nationale, l'argent public, jadis secret d'Etat jalousement gardé, est annoncé, exposé, budgétisé et affecté au développement et à l'amélioration des conditions de vie des Algériens. Les statistiques vont suivre, validées par des institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiale ou le Pnud. La confiance également, et le président Bouteflika est plébiscité pour un second mandat.
Les errements des uns, les lâchetés des autres ou les frustrations de certains ne pèseront rien devant le verdict des urnes, qui confortent l'homme et son bilan, un homme qui a du reste toujours privilégié le recours au suffrage populaire pour conforter et légitimer son action. Le train de l'histoire avance dans le nouveau millénaire, disqualifiant des personnes encore scotchées à des codes surannés, qui conçoivent la politique dans des salons, des couloirs de journaux ou des réseaux clientélistes.
Certains ne voyaient de destin national qu'à travers un adoubement de l'armée, reléguant ainsi une institution de la République au rang d'entremetteuse, sans voir l'outrage qu'ils lui faisaient. Ce sont du reste les mêmes qui la pourfendaient dès lors qu'elle n'était pas assujettie à leurs desiderata.
Défenseur des institutions nationales et leur garant, le président Bouteflika a opéré un véritable redressement national, une rupture épistémologique, pour emprunter au langage des politologues. Il a balisé ainsi le chemin vers la construction d'une société démocratique, et il est significatif de souligner que depuis 1999, aucun journal n'a été suspendu, malgré les errements et les libertés à l'encontre de la déontologie et de l'éthique.
L'homme est il est vrai inattaquable sur son bilan. Des réalisations physiques ont transfiguré l'Algérie, et un dossier entier ne suffirait pas pour les énumérer. Mais l'aéroport international d'Alger, première vitrine du pays, longtemps chimérique, est aujourd'hui un témoignage de taille, comme l'est cette hardie et originale idée de dessalement de l'eau de mer qui n'a pu être imaginée avant et qui permet aujourd'hui à l'Algérie de juguler le fameux stress hydrique.
Les exemples foisonnent, et s'il n'en faut retenir qu'un seul, pour la symbolique, il suffit de citer la quasi extinction de la dette extérieure, qui a longtemps fait figure de bourourou», de cauchemar national, au point où le FMI est devenu aussi familier aux Algériens que le MCA ou la JSK. Alors qu'il entame son troisième mandat à la magistrature suprême - un nouveau mandat diraient les puristes, après la révision constitutionnelle - le président Bouteflika lance un nouveau programme colossal qui frise les 300 milliards de dollars, de surcroît dans une conjoncture internationale très difficile avec des pays en déroute ou en banqueroute, comme la Grèce, des pays du Golfe, l'Islande ou la France.
Le chemin de la paix
A cette occasion et au regard de l'expérience des dix années précédentes, une nouvelle politique économique a été initiée, à travers notamment la LFC, qui est tout sauf une mesure technique intermédiaire entre deux lois de finances. La manne financière du pays aiguisant des appétits pas forcément sains, ces dispositions balisent le champ pour la sauvegarde des intérêts nationaux, et cela peut expliquer nombre de désagréments et de cabales orchestrées contre notre pays.
La lutte contre la corruption, dont le président Bouteflika a fait son credo durant la campagne et qui a constitué une bonne partie de son discours d'investiture en avril 2009, participe de cette volonté de protéger les ressources nationales contre la prédation. Les affaires devant la justice ces derniers mois en sont la meilleure preuve, n'en déplaisent à ceux qui soliloquent et ratiocinent là où il est pourtant simple de voir une preuve de tolérance zéro contre les délits économiques et un gage d'Etat de droit.
Il est d'ailleurs assez insolite de relever cette tendance pathologique chez certains, qui crient soit à l'impunité soit à au délitement, qui, pour parler en langage imagé, voient toujours le verre moitié vide quand il est à moitié plein. Mais il faut bien s'occuper, notamment dans certaines salles de rédaction, quand on défend des intérêts étroits, ou lorsque les ouvertures obéissent à une forme de chantage pour acquérir un privilège.
Dans le cadre étroit des colonnes d'un journal, des papiers approximatifs, souffrant d'un postulat étriqué et d'une thématique sombre, et basés non sur l'information mais sur des conjectures et des commentaires, prétendent traduire une opinion qui pourtant ne dépasse pas la seule volonté de plaire au commanditaire ou de complaire à l'ego.
Faire le bilan d'une année en choisissant un angle d'attaque qui vise la personne, avec des libertés outrageantes dans les qualificatifs, «peoplisant» le sujet faute de faire l'effort d'aborder l'action, passant sous silence les centaines d'écoles, de centres de santé réalisés, la capacité à prendre en charge un front social exubérant sous le soleil de la paix et de la sécurité retrouvée, ce n'est plus un procès d'intention, cela vire au défoulement de café de commerce.
L'année a foisonné pourtant en événements, avec une femme élevée au grade de général, une capacité de réaction à la pandémie de grippe, la qualification de l'EN à la Coupe du monde comblant de joie les Algériens et un Président qui avait déclaré : «Si j'avais les moyens d'avoir une équipe nationale pour le Mondial», la hausse du Smig, l'effacement de la dette des fellahs, le Panaf… Les Algériens ont la tête sur les épaules, et même si la nature humaine est ainsi faite qu'elle est oublieuse, ils savent qu'on ne juge pas un homme qui a marqué de son empreinte ces dix dernières années, qui a triomphé devant les jeunes à la Coupole,
et surtout, un homme qui a rompu l'isolement de l'Algérie, qui est une voix écoutée auprès des grands de ce monde, un bâtisseur dont le rôle pourtant noble ne saurait être réduit à l'architecte des chantiers de l'Algérie nouvelle, lui dont l'œuvre majeure reste la paix. Là où des pays comme l'Afrique du Sud, l'Irlande ou d'autres cheminent encore vers l'apaisement des cœurs, le président Bouteflika a réussi à éteindre la haine et les rancœurs, à amener les Algériens à s'accepter et à vivre ensemble, dans la diversité de leur opinion, à réguler par la loi les conflits d'intérêts et d'opinion, à se lever comme un seul homme pour communier avec la qualification de l'équipe nationale. En dix ans. Plus un.


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