La localité d'El Kiaiba, un douar situé à quelque treize kilomètres de la commune du saint mausolée Sidi Khettab, souffre de plus en plus de son isolement et de la dégradation continue de son environnement. Les résidents de cette localité déplorent en tout premier lieu l'absence pénalisante d'infrastructures éducatives, sanitaires et sécuritaires. Cette cité, qui connaît une concentration massive d'habitants, est hélas dépourvue de tout moyen pouvant assurer à ces derniers une vie décente. Les habitants, pour tenter de mettre fin à leur calvaire, ont chargé des délégués de transmettre leurs préoccupations aux autorités locales, mais en l'absence de moyens, les autorités communales ne peuvent pas grand-chose pour faire face aux doléances légitimes de ces habitants. Une plateforme de revendications a été rédigée et transmise aux autorités locales «qui jusque-là font la sourde oreille», nous affirme-t-on. L'urgence d'une salle de soins... La première réclamation, estimée des plus urgentes par les habitants, reste la réalisation d'une salle de soins au sein de cette localité, sachant que la clinique la plus proche est à quelque huit kilomètres du centre-ville de Hmadna Bourokba, ce qui complique souvent l'évacuation des patients surtout face à la difficulté, pour ne pas dire l'impossibilité de trouver un moyen de transport aussi bien de jour comme de nuit. «Plusieurs malades, notamment ceux atteints de pathologies graves ou encore les futures mamans, rencontrent d'innombrables désagréments pour pouvoir se rendre jusqu'à l'établissement hospitalier public de la ville de Hmadna Bourokba, particulièrement lorsqu'il s'agit des urgences médicales», nous dira l'un des représentants des habitants de la localité susmentionnée. En effet, les enfants scolarisés, notamment les collégiens et les lycéens, sont appelés quotidiennement à faire plus de treize kilomètres avant de rejoindre leurs classes sutuées au chef-lieu de la commune de Sidi Khettab. Ce long trajet doit être effectué à pied en l'absence de transport scolaire. Même le transport privé manque cruellement. On nous affirmera qu'il faut compter en moyenne une heure de temps avant de voir enfin arriver un bus transitant par cette localité oubliée. «Les transporteurs qui acceptent de s'arrêter le font par pure bonté d'âme envers les résidents de notre localité oubliée», nous explique un représentant de la localité susmentionnée. Il ne faut pas manquer de signaler l'état catastrophique des routes de cette région qui donne l'impression d'être située au bout du monde alors qu'elle fait bien partie des localités de la wilaya de Relizane. Il est vrai que l'état désastreux des routes fait partie de la triste réalité de l'ensemble des localités de la wilaya, même dans certains localités classées parmi les plus huppées. Dans ce contexte, les habitants de la localité demandent l'intervention du premier responsable de la wilaya afin de dissiper les nuages qui entourent ce village oublié et en dehors de la zone du développement.