L'administration fiscale reste confrontée à l'évasion fiscale pour laquelle «il est difficile d'avancer des chiffres représentant le manque à gagner pour l'Etat», a reconnu, hier à Dakar, le directeur général des impôts, Abderrahmane Raouya. Dans une déclaration à l'Aps en marge de l'assemblée générale du Centre de rencontre et d'étude des dirigeants des administrations fiscales (Credaf), M. Raouya a justifié cette situation par l'existence d'un secteur informel qui reste «un phénomène mondial», notant que le principal objectif de l'administration fiscale est d'atteindre la capacité de couvrir les dépenses de fonctionnement de l'Etat. La lutte contre le marché informel passe par la mise en place «des règles et des pratiques qui puissent cerner les déperditions fiscales afin d'atténuer les pertes en matière de recettes. Une telle mission de contrôle ne va pas sans la mise en œuvre d'une «gestion fiscale efficace». M. Raouya a évoqué la coordination de son institution avec les autres organismes de l'Etat, tels que les services des douanes, pour «lutter efficacement contre les sources de fraude», ainsi qu'avec l'Agence nationale de développement des investissements (Andi), l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et avec d'autres entités pour veiller au «bon fonctionnement du système fiscal algérien». Par ailleurs, M. Raouya a mis en avant les efforts de son administration pour le recouvrement des recettes fiscales. L'administration fiscale évolue d'une année à l'autre, lui conférant «un rôle important» dans le développement de l'économie nationale grâce à une augmentation progressive des recettes fiscales ordinaires lesquelles avaient augmenté de 25% en 2009. «Lors des trois dernières années, l'administration fiscale a amélioré le recouvrement à un rythme positif en engrangeant quelque 1200 milliards de dinars en 2009, soit un taux d'évolution de près de 25%». Avec cette évolution, la fiscalité ordinaire est sur le point d'atteindre environ 1500 milliards de dinars à fin 2010, et ce, en dehors de la fiscalité pétrolière qui a été de plus de 2000 milliards de dinars en 2009.