Le Conseil d'administration de l'Entreprise du port d'Alger (Epal) a désigné l'un des administrateurs pour assurer l'intérim jusqu'à nouvel ordre, a-t-on appris hier de source portuaire. Ce responsable se contentera d'expédier les affaires courantes et d'assurer les services indispensables. Le PDG de l'Epal, Abdelhak Bourouai, son adjoint M. Z. et le prédécesseur du Pdg, Ali Farah, ont été placés sous mandat de dépôt jeudi dernier. Les accusés ont été incarcérés à la prison de Serkadji, sise à Bab El Djedid (Alger), ajoute notre source, et ce, pour des affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics, ainsi que d'octroi de marchés à des entreprises privées sans respect des procédures réglementaires en la matière. Placés sous contrôle judiciaire suite à une enquête diligentée par le département du renseignement et de la sécurité (DRS), les cadres du port d'Alger sont accusés de favoriser des sociétés privées sollicitées pour des prestations de levage et de manutention de containers. Deux responsables d'entreprises privées possédant des chariots élévateurs et des stackers ont été également placés sous mandat de dépôt dans le cadre de cette affaire. Concernant, l'ex-Pdg, Ali Farah, son implication serait avérée car les marchés de gré à gré de location de matériel ont été engagés durant son exercice. L'affaire est instruite au niveau du tribunal de Sidi M'hamed. C'est la première fois que le port d'Alger se trouve dans une situation qui risque de bloquer son fonctionnement, sachant qu'il est considéré comme le premier port commercial du pays avec un trafic très dense.