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Le dur métier de correspondant de presse
Similaire à la solitude du coureur de fond
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 05 - 2010

Quand j'ai été désigné pour diriger le bureau régional d'un quotidien national, je ne pensais pas que cette tâche allait être difficile. Non seulement je suis ancien dans le domaine mais la région que je devais couvrir n'était pas inconnue pour moi. Du moins c'était mon avis au début. Mais après j'ai vite déchanté. Les gens n'étaient pas les gens et les sujets n'étaient plus les mêmes.
A l'entame de mon travail, je commençais à me rendre compte de la difficulté du métier de correspondant local. Ces collaborateurs humbles, qui nous rendaient visite à la rédaction pour réclamer leurs dus ou pour se plaindre d'une contrainte, étaient devenus des héros pour moi. Habitués au confort relatif des rédactions, il n'était pas possible pour nous de travailler sans les conditions nécessaires. Bien sûr, on souffrait lors des missions, surtout au sud.
Dans cette région, le fait de trouver un fax pour envoyer son papier était problématique. Mais pour le correspondant ce problème était quotidien. Les coupures de téléphone n'arrangeaient pas les choses. Encore faut-il avoir l'information et surtout à temps, contrairement à ce qui se passe dans la capitale. Les institutions n'ont pas de cellule de communication. Quand elles existent, elles ne jouent pas bien leur rôle. Parfois, elles le jouent très mal. Elles sont utilisées pour faire pression sur les journalistes. Si au moins ce dernier était protégé. La rédaction est loin et les institutions sont solidaires.
Il est livré à lui-même et à ses détracteurs. Comme ce beau monde ne suffit pas c'est l'arme de la justice qui est brandie. Son cas s'aggrave quand il s'agit de collaborateur. Or, dans la plupart des cas, les correspondants ne sont pas fonctionnaires. Ils sont la proie facile des pressions d'un côté et des marchandages de l'autre.
Il n'est pas facile de résister
C'est pour cela que le mot héros sied pour moi parfaitement aux journalistes qui font fi de toutes ces contraintes. Il n'est pas aisé également de faire son travail dans ces conditions. C'est la deuxième difficulté qui me semble importante. Dans des régions où l'information n'occupe pas une grande place avec le règne des clans, tribus et finances, il n'est pas facile d'imposer la vérité et la transparence comme règles de gestion.
C'est un combat quotidien pour faire avancer les choses. Beaucoup de régions sont à des années lumière des débats qui se déroulent dans la capitale. L'apport des correspondants pour changer les choses doit être souligné à l'heure où on parle des acquis de la liberté de la presse en Algérie. La troisième contrainte qui colle également au titre d'un livre qui reprend le parcours du grand coureur de fond Zatopek est l'absence de recul par rapport à ce qu'on écrit. J'ai toujours dit à mes collègues que l'ambiance des rédactions me manquait avec toutes les discussions, échanges d'informations et même les bagarres, verbales, cela s'entend.
On ne sait pas si on est dans le bon sens. Parfois, on ne lit même pas son article avec tous les problèmes de diffusion. Mais cette difficulté forme et mûrit. On est obligé de faire le bon jet avant d'envoyer, d'être polyvalent et de suivre toutes les informations. Une rédaction dans la rédaction presque. C'est difficile mais c'est précieux. Le métier de correspondant est dur. Mais il est beau. Il faut le vivre pour savoir combien il est prenant.


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