Les principaux chefs du mouvement des chemises rouges thaïlandais ont salué hier la proposition du Premier ministre Abhisit Vejjajiva d'organiser de nouvelles élections législatives afin de sortir de la crise politique qui paralyse le pays. Vejjajiva avait annoncé lundi qu'il comptait mettre en œuvre une feuille de route en 5 points à condition toutefois que l'opposition mette fin à son mouvement de protestation, à commencer par le démantèlement du camp qu'ils ont érigé dans le centre de la capitale thaïlandaise depuis le 12 mars. Tout en se disant satisfait de la proposition du Premier ministre, les leaders de l'opposition, qui se sont réunis hier pour discuter du plan de réconciliation, ont cependant demandé de plus amples détails du plan de réconciliation avant de mettre un terme aux manifestations qui paralysent la capitale, Bangkok, depuis deux mois. Les responsables des chemises rouges ont «unanimement salué le processus de réconciliation», a déclaré Veera Musigapong, un responsable des manifestants. Il n'a toutefois pas précisé quand les manifestants anti-gouvernementaux évacueraient les rues de Bangkok, tandis que d'autres dirigeants du mouvement ont demandé au gouvernement de clarifier certains détails du plan, dont notamment la date fixée pour la tenue des prochaines élections. Pour autant, cette nouvelle donne peut annoncer le dénouement rapide de la crise et, surtout, mettre un frein à la surenchère des royalistes thaïlandais (progouvernement) qui ont réclamé la proclamation de la loi martiale, une semaine après leur ultimatum au Premier ministre pour qu'il déloge du centre de Bangkok leurs ennemis intimes, les chemises rouges. Le camp monarchiste a averti qu'il prendrait des mesures pour «protéger la nation» si le gouvernement restait impuissant à disperser les milliers de chemises rouges qui occupent une partie du centre de la capitale et exigent la tête du Premier ministre, Abhisit Vejjajiva.