Quoique définitivement consommé, le retrait de nombre d'entreprises publiques du Forum des chefs d'entreprises (FCE) reste une démarche incomprise par une majorité de l'opinion publique, notamment les observateurs de la sphère économique. Même le personnel comptant parmi le staff dirigeant des entreprises concernées telles la Snvi ou Saidal baigne encore dans le flou qu'alimentent des rumeurs au sujet de cette décision entérinée par plusieurs entreprises d'Etat ayant décidé, sans crier gare, de rompre les amarres avec l'organisation que dirige Réda Hamiani. Pour l'heure, pas la moindre réaction n'est rendue publique par les chefs d'entreprises ayant quitté le FCE ni aucune manifestation expliquant cette démarche n'est communiquée. Nos tentatives répétées pour joindre, pendant la journée d'hier, Mokhtar Chehboub, directeur général de la Snvi, une des entreprises concernées par le retrait du FCE, ont été vaines. «M. Chehboub est en réunion en dehors de l'entreprise et c'est certainement pour cette raison qu'il est injoignable», nous expliquera la secrétaire du DG de l'entreprise qui a confirmé le retrait de la Snvi, sans pour autant s'aventurer à fournir la moindre explication à ce sujet ni formuler le motif justifiant une telle décision. «M. Chehboub est seul capable de répondre à cette question» s'est contentée de répondre notre interlocutrice de la Snvi. Au niveau de l'entreprise Saidal, autre fleuron de l'industrie nationale, la rumeur bat son plein au sujet du retrait de l'organisation du Forum des chefs d'entreprise. La rumeur grandit ! «Les travailleurs de Saidal savent que l'entreprise à laquelle ils appartiennent n'est plus membre du FCE mais ils ignorent les vrais motifs d'une telle décision», dira une responsable du marketing du groupe Saidal contactée hier par nos soins. Une décision dont les tenants et aboutissants font l'objet présentement, selon toute vraisemblance, d'une opacité infranchissable. «Ce qui a ouvert les portes à une série de rumeurs», soutient encore notre source de Saidal. Des rumeurs mettant en avant, pour certaines d'entres elles, les critiques jadis formulées par Réda Hamiani, président du FCE, au sujet de la LFC 2009 comme étant la raison principale ayant amené Saidal, ainsi que d'autres entreprises publiques, à quitter le FCE. «On évoque aussi la récente sortie médiatique du président du FCE dans laquelle Réda Hamiani a critiqué ouvertement la politique économique du gouvernement comme étant la principale raison du divorce entre les entreprises publiques et le Forum des chefs d'entreprises», a encore expliqué notre source. Y a-t-il en concertation entre les opérateurs publics pour claquer la porte du FCE ? Aucun des représentants contactés hier n'était capable de répondre avec exactitude à cette question. «On ne sait rien pour le moment, c'est possible», a signifié notre source en poste à Saïdal renforçant ainsi l'opacité entourant le retrait de plusieurs entreprise du FCE.