L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a entamé hier une série de rencontres avec les dirigeants palestiniens et israéliens dans une nouvelle tentative de relancer un processus de paix au point mort. M. Mitchell a rencontré le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. Les deux responsables se sont entendus pour se retrouver la semaine prochaine aux Etats-Unis, où M. Barak doit se rendre. L'émissaire américain doit s'entretenir en fin de matinée avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu puis être reçu dans l'après-midi par le président Shimon Peres. Il doit se rendre ensuite à Ramallah, en Cisjordanie, pour un entretien dans la soirée avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, selon une source officielle palestinienne. Devant l'impossibilité de relancer des négociations de paix directes interrompues depuis fin 2008, les Etats-Unis avaient obtenu des deux parties de participer à des pourparlers indirects que doit mener M. Mitchell. Cependant, ils ont été différés après le feu vert donné le 9 mars, en pleine visite en Israël du vice-président américain Joe Biden, par l'Etat hébreu à la construction de 1600 nouveaux logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est. M. Netanyahu a toujours écarté un gel des constructions pour les Israéliens dans cette partie de la ville à majorité arabe, annexée après sa conquête en juin 1967 alors que les Palestiniens insistent sur un tel gel. Israël considère l'ensemble de la Ville sainte comme sa capitale «indivisible et éternelle». Les Palestiniens, qui veulent faire de Jérusalem la capitale de leur futur Etat, accusent Israël de n'avoir jamais respecté les décisions de la Feuille de route de 2003, le dernier plan international, qui exigeait le gel de la colonisation.