Le retrait des patrons du secteur public du Forum des chefs d'entreprises (FCE) pourrait menacer l'avenir de la plus importante organisation patronale en Algérie, au point de créer un patronat hybride pour évincer cette association. Selon le site TSA, «des tractations sont en cours pour la création d'une nouvelle organisation de patrons sur le modèle du FCE». La même source ajoute que «la présidence de ce patronat, composée de groupes privés et publics, devra être confiée à un patron du secteur privé». Le site avance que «des contacts sont entrepris avec des chefs d'entreprises du secteur privé pour les convaincre d'adhérer à la future organisation patronale qui aurait la bénédiction de la présidence de la République» et cite le PDG d'un groupe privé qui dira : «J'ai été contacté, mais j'ai posé des conditions. Si c'est pour créer un patronat pour tuer le FCE, je ne marche pas.» L'auteur de l'article affirme que «parmi les initiateurs du projet figurent notamment Abdelouahid Bouabdallah, PDG d'Air Algérie, et les patrons du secteur privé proches du gouvernement, précisant que «le PDG d'Air Algérie a été le premier patron du public qui avait déposé mercredi dernier sa démission du FCE, en signe de soutien au gouvernement après les critiques formulées publiquement par Réda Hamiani sur les nouvelles mesures économiques. Il a été suivi par plusieurs autres chefs d'entreprises publiques». L'association de Réda Hamiani regroupe les plus grands patrons du pays, selon TSA, qui rappelle qu'«il est le seul interlocuteur du Medef, le patronat français». Pour certains chefs d'entreprises, ajoute-t-on de même source, «le départ massif des patrons du FCE, va «porter préjudice» à l'association patronale qui se retrouverait «sans aucune influence» sur la scène économique nationale». Au FCE, on ne comprend pas le retrait ni les propos rapportés par le site TSA sur le PDG d'Air Algérie. Contactés par nos soins, le PDG d'Air Algérie, Abdelouahid Bouabdallah, et le président du FCE, Réda Hamiani, étaient injoignables.