Après un brin d'espoir suscité par la réunion «empreinte de sérénité», ayant regroupé en février le ministère et les représentants du syndicat, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) ne voyant rien venir, sort de ses gongs et exige encore une fois de la tutelle la promulgation immédiate du régime indemnitaire, celui-là même qui devrait régler définitivement le problème des maîtres de conférence de classe B. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, Farid Boutaba, membre du bureau national du Cnes, chargé des affaires sociales, a affirmé que le ministre de l'Enseignement supérieur a promis de recevoir les représentants du syndicat au plus tard au cours de la deuxième semaine du mois de mai, pour reprendre les négociations sur les dossiers en suspens dans le secteur, en premier lieu le régime indemnitaire, «devenu la priorité», confirme notre interlocuteur, qui ajoute que le Cnes va saisir l'occasion pour exiger des explications concernant les maîtres de conférence de rang B, dont le ministère a décidé de «revoir à la baisse leur prime d'encadrement». Une réunion du bureau national s'est d'ailleurs tenue dans la soirée d'hier pour dégager un plan d'action à soumettre «à monsieur le ministre dont on attend toujours l'invitation», explique M. Boutaba qui fait savoir que la session du conseil national du syndicat tenue les 29 et 30 avril durant laquelle tous les points ont été évoqués, demeure ouverte. «Il est inadmissible que nous soyons les premiers à avoir notre statut particulier alors qu'on est les derniers à bénéficier du nouveau régime indemnitaire», dira notre interlocuteur, non sans réitérer l'urgence de sa promulgation. «Nous allons aussi exiger des explications sur le sort des maîtres de conférence de rang B, concernés par le remboursement de la prime d'encadrement, et faire en sorte que la loi en vigueur soit appliquée», poursuit le syndicaliste qui explique que même s'ils doivent rembourser, il faut que la tutelle procède au prélèvement par échéances. Interrogé sur les probables actions prévues au cas où le ministère ne tient pas sa promesse, M. Boutaba dira : «Nous attendrons la fin de la semaine en cours pour pouvoir agir en conséquence.» Le plan d'action qui devait être élaboré lors de la réunion du bureau national d'hier sera soumis au conseil national, ajoute encore M. Boutaba. Le ministre a, rappelons-le, reconnu lors de sa dernière rencontre avec les représentants du Cnes «la nécessité de se revoir incessamment de façon sereine dans le cadre de la commission mixte».