Après l'annonce par le bureau fédéral du lancement du professionnalisme dès la saison prochaine, les clubs se bousculent au portillon. On a paradoxalement constaté qu'un grand nombre de clubs ont aussitôt entamé les démarches pour adhérer à ce nouveau statut. Il est clair que les motivations des uns et des autres sont multiples et diffèrent d'un club à un autre même s'il est vrai que pour certains cette option pourrait les sauver de la relégation qui leur a été infligée sur le plan sportif, dès lors que si le nombre de clubs qui rempliront les critères selon le cahier des charges ne dépasse pas 12, évalué par les responsables du football national, il est évident que la ligue professionnelle sera composée par les seuls clubs qui répondront au cahier des charges avant le 30 juin prochain, date, en principe, butoir pour déposer les dossiers. Le plus surprenant dans tout cela c'est qu'il y a un grand nombre de clubs de la deuxième division ainsi que des clubs de la division une à faible budget qui postulent déjà au professionnalisme. Pour exemple, certains clubs qui ont connu de très grosses difficultés financières durant la saison veulent passer au statut professionnel puisqu'une commission vient d'être mise en place pour préparer cette mutation au niveau de ces clubs. C'est en somme une bonne chose pour ces clubs, mais quand on songe à tous les autres clubs de la division deux qui aspirent à devenir professionnels on se demande si la FAF ne risque pas, selon nos estimations, de se retrouver vers la fin juin avec une quarantaine de candidats pour le professionnalisme. Que faire alors dans ce cas, sinon maintenir la formule actuelle du championnat de D1 et de D2 et créer en quelque sorte le championnat professionnel dans ces deux divisions. Ceci n'est pas tout car croit on savoir que ce qui attire le plus les clubs c'est plutôt l'aide conséquente des pouvoirs publics. L'Etat s'engage en effet à allouer un prêt de 10 milliards remboursable sur dix ans, avec un taux d'intérêt insignifiant. Hormis cela, chaque club disposera avant la fin de l'année d'une assiette de 2,6 hectares servant à construire un centre d'entraînement et de préparation. Cela évidemment est intéressant au plus haut point, avec tout ce que ça peut engendrer comme intérêts, avantages et gains pour les clubs qui répondraient au cahier des charges. La fédération garante du football national veillera à ce que la structuration des clubs se fasse dans les normes que requiert et qu'exige le professionnalisme, avec une indispensable mise en conformité de l'encadrement aussi bien technique qu'administratif. Les pouvoirs publics insistent d'ailleurs sur ce point crucial, car il ne saurait être question de mettre tant de moyens à gérer entre les mains du premier venu.