Les prix des matériaux de construction sont trop élevés. Mais les opérateurs s'y adaptent en répercutant la différence sur le prix final de cession pour le bâtiment. Pour ce qui est des logements publics dont les prix sont administrés par l'Etat, la facturation ne doit pas dépasser les 10% au-delà du prix de cession, tel que le souligne la réglementation en vigueur, indiquent les opérateurs. Pour Belkacem Mezine, secrétaire national de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), «ce taux n'est pas figé car lorsqu'il s'agit d'un ouvrage d'utilité publique, tel que l'hôpital ou l'école, il est possible d'aller au-delà en négociant avec le maître de l'ouvrage». Il a déclaré que «les prix actuels sont devenus standards et tous les opérateurs les ont adoptés et normalisés. Même si le ciment est de 1300 à 1400 DA, il est indirectement régularisé et les nouvelles soumissions se font sur la base de ces prix. Par contre, pour les anciens marchés obtenus, c'est du cas par cas, il s'agit en fait d'arrangement à l'amiable». Il a ajouté qu'«en dépit de la situation du marché des matériaux de construction, certaines entreprises du secteur arrivent à survivre», puisque «l'Etat dans le code des marchés publics, loi 02-250, a donné la possibilité de réviser certains indices à la hausse dans une situation pareille». Cet opérateur a indiqué que le prix du fer qui est un autre matériau important dans le secteur du bâtiment est coté en bourse. Donc les prix suivent les tendances à l'international. Toutefois, son impact est moindre». «L'autre élément qui vient compléter la gamme de matériaux nécessaires est le sable qui, lui, pose problème, puisque nous ne disposons pas de carrières et son extraction dans les oueds est interdite». Selon lui, les besoins en matière de ciment tournent autour de 18 à 20 millions de tonnes par an, pour le sable, le minimum en ciment multiplié par trois et enfin en fer. Ils sont de 12 millions de tonnes annuellement en moyenne. Un autre opérateur, intermédiaire entre promoteurs et le clients, Mahfoud Dorbhan, gérant manager d'IXEA services qui s'occupe essentiellement de logements socio-locatifs et socio-participatifs considère que les prix restent élevés par rapport au plan de charge d'autant que «la facturation ne doit pas dépasser les 10% du prix de cession pour les logements dont les prix sont administrés». Il a relevé également que le plus gros problème des prix est celui du ciment et du rond à béton, qui sont déterminants dans les prix finaux du bien immobilier. Pour ce qui est de l'approvisionnement dans les différentes régions, les opérateurs se fournissent de partout, car il n'y a pas une différence de prix.