Après plus de six mois d'attente, le verdict final concernant les incidents du Caire dont furent victimes les Verts est rendu public. Une sanction minimale sans plus qui nous incite à dire que la Fifa encourage la violence dans le football en Afrique. De report en report, la décision de la commission de discipline de la Fifa sur le match Egypte-Algérie est tombée. La Fifa a annoncé, mardi 18 mai, avoir infligé une sanction à l'Egypte après l'agression, le 12 novembre dernier, de l'équipe d'Algérie au Caire par des supporters égyptiens déchaînés et surexcités. Les Pharaons auront à disputer à moins de 100 km du Caire leurs deux premières rencontres de qualification au Mondial 2014. Une sanction assortie d'une amende d'environ 71 000 euros. La Fifa a par ailleurs estimé qu'elle n'avait pas assez d'éléments pour ouvrir une enquête sur le déroulement du match de barrage à Khartoum, le 18 novembre dernier, et a décidé de ne pas donner de suite et de clore le dossier. Les Egyptiens avaient demandé l'ouverture d'une enquête sur ce match, accusant les supporters algériens d'avoir agressé leurs supporters. Concernant la confrontation du Caire, la Fifa estime que la fédération égyptienne n'a pas pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour assurer la sécurité de la délégation algérienne ainsi que la sécurité et l'ordre dans le stade international du Caire lors du dernier match de qualification pour le Mondial 2010 entre les deux pays, disputé le 14 novembre 2009. En réalité, la Fifa s'est contentée d'une sanction minimale, voire symbolique. Pour simples jets de fumigènes au stade Tchaker de Blida, la Fifa n'a pas hésité un seul instant à nous réprimander et a nous sanctionner financièrement d'une amende de l'ordre de 20 000 dollars. Inversement, ni la fédération égyptienne, reconnue coupable de négligences, ni les supporters égyptiens, qui ont fait preuve de violences, n'ont été pénalisés. On a ainsi tendance à comprendre qu'on fait dans le deux poids, deux mesures.