British Petroleum (BP) a sollicité Sonatrach pour venir à bout de la catastrophe causée par l'explosion de la plate-forme pétrolière «Deepwater Horizon» dans le golfe du Mexique aux Etats-Unis d'Amérique, selon le ministre de l'Energie et des mines, Chakib Khelil. «BP a sollicité Sonatrach pour lui vendre ou lui louer ses équipements de lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures afin de venir à bout de la catastrophe causée par l'explosion de la plate-forme pétrolière de la compagnie British Petroleum (BP) dans le golfe du Mexique aux Etats-Unis», a indiqué hier le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, en marge du séminaire international sur la pollution marine par les hydrocarbures qui se tient à Alger. M. Khelil n'a cependant pas dit si Sonatrach a accepté ou pas. Il a expliqué que l'Algérie n'attendra pas la survenue d'une catastrophe en mer pour se doter du matériel et des compétences nécessaires pour ce genre de pollution qui menace la Méditerranée. «Des quantités importantes d'hydrocarbures, estimées à plusieurs centaines de milliers de tonnes, sont déversées de façon accidentelle en Méditerranée chaque année», selon le ministre. De plus, «les opérations de dégazage et de déballastage de navires engendrent également une pollution dont les impacts sont souvent sous-estimés», a-t-il ajouté. Afin de prévenir ce genre de catastrophe, une société multinationale d'intervention et de lutte contre la pollution marine, OSPREC (Oil Spill Response Company) a été créée en mai 2007 sous l'égide de l'Algérie. Elle comprend parmi ses membres fondateurs Sonatrach (Algérie 49,5%), Sonangol (Angola 17%), Samir (Maroc 10%) et enfin Cepsa et Repsol (Espagne), Statoil (Norvège) et ENI (Italie), chacune avec 4,7%. Cette société, dont le siège est à Alger, intervient sur 20 000 km de côtes allant du Canal de Suez (Egypte) au golfe de Cabinda (Angola). Opérationnelle depuis trois ans avec un centre d'intervention situé à Arzew, OSPREC prévoit la mise en place de trois autres centres, au Maroc, en Tunisie et en Angola. La Méditerranée, qui représente seulement 0,7% des mers du globe, supporte environ 30% du commerce maritime mondial et 22% du transport international de pétrole. Le séminaire international sur la pollution marine par les hydrocarbures et de rejets sur la rive sud de la Méditerranée et de la côte ouest de l'Afrique a réuni des représentants de 14 pays membres de l'Association des pays producteurs de pétrole africains (APPA).