Le Forum syndical maghrébin est sorti, à l'issue de sa réunion à Alger les 14 et 15 mai, avec des résolutions faisant office de principes généraux de cet espace qui «est considéré comme une composante du Forum social maghrébin ouvert à tous pour un débat démocratique, un dialogue libre et un échange de connaissances et d'expériences». Un communiqué parvenu à notre rédaction précise que «le Forum syndical maghrébin est aussi un espace autonome libre, non gouvernemental et non partisan qui coordonne en réseau entre les syndicats et les organismes intéressés par les affaires des travailleurs et des coordinations œuvrant dans le domaine social en adoptant des valeurs de base dans l'union et la solidarité sur le terrain par le combat afin de construire une autre région maghrébine possible». Le Forum œuvrera à «stimuler ses composantes à coordonner la lutte contre l'emploi précaire, pour l'amélioration des relations de travail, la lutte contre le chômage et l'ouverture du fonds de compensation de la perte de l'emploi et pour la défense des droits fondamentaux de la dignité humaine», en demandant à ses membres «de faire face à l'économie néolibérale et à la mondialisation sauvage en s'opposant à toute vision globale de l'économie, du développement, de l'histoire et de la violence comme moyen de contrôle de la société». En ce qui concerne la lutte contre les entraves à la pratique syndicale, le forum «rejette toutes les formes de violation des droits et des libertés syndicales» et mobilise ses composantes à les défendre. Le Forum syndical du Maghreb précisera, en outre, qu'il œuvrera à «la mise en place d'un mécanisme pour la création d'un observatoire de suivi particulier des violations des droits et libertés d'association et de lutte des ouvriers». Le Forum syndical du Maghreb appelle toutes les parties de l'Union du Maghreb à s'opposer à toutes les formes de violence contre les femmes et l'adoption d'une approche sur le genre social dans la pratique syndicale, tout en affirmant qu'il refuse tous les investissements qui ne prennent pas en considération les dimensions écologiques et environnementales du développement durable, la protection sociale et les droits des travailleurs. Le communiqué indique que son espace reste ouvert à tous les syndicats, les activités syndicales et les associations qui s'intéressent au monde du travail, en plus des coordinations œuvrant dans le domaine social.