L'Algérie, frappée à plusieurs reprises par des catastrophes naturelles, notamment les intempéries et les séismes engendrant des pertes humaines et des dégâts matériels considérables, a mis au point un plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) pour remplacer les plans d'urgence permettant d'intervenir dans l'immédiat. Il s'agit d'un système polyvalent de gestion de la crise (organisation des secours et recensement des moyens publics et privés susceptibles d'être mis en œuvre en cas de catastrophe). Créé par décret, ce plan intersectoriel permet la dotation de chaque wilaya des moyens nécessaires afin d'organiser les premiers secours immédiatement après l'avènement, entre autres, d'un séisme. Il comprend les soins médicaux et l'entraide, le travail de renseignement, les liaisons et les transmissions ainsi que le transport et les travaux de déblayage et d'entretien. Sachant que l'Algérie connaît une forte activité sismique, les pouvoirs publics se sont attelés depuis le début de l'année en cours à réactiver dans toutes les wilayas d'Algérie le plan en question, afin de tester son efficacité. Il faut reconnaître que depuis le séisme qui a secoué la wilaya Boumerdès en 2003, où il a été enregistré 2 047 morts, plus de 8 628 blessés et 100 000 personnes sinistrées, l'état algérien a débloqué des budgets conséquents afin de faire face à d'imprévisibles catastrophes. Près de 7 ans après ce drame, l'Algérie se retrouve bien préparée pour de telles situations de crise. Par ailleurs, les services de la protection civile (PC) ont bénéficié d'un programme de coopération algéro-française en matière de perfectionnement, de formation, de modernisation et d'échange d'expériences. De nombreuses sessions de formation ont eu lieu à la protection civile dans le cadre du Fonds de solidarité prioritaire signé en 2008 à Alger, entre l'Algérie et la France, et destiné à financer la formation et la mise à niveau de la PC. Ce programme qui s'étalera jusqu'à 2011 a pour objectif de faire profiter les sapeurs-pompiers algériens de l'experience de leurs homologues français. Des manœuvres de simulation ont été organisées afin d'élever le degré d'endurance et de performance des pompiers algériens, ainsi que des exercices ayant trait notamment aux risques de la radioactivité, du transport guidé ou encore des catastrophes pouvant se déclencher dans les tunnels ou bouches de métro. Il y a lieu de noter que 3 sites ont été sélectionnés pour abriter les simulations d'intervention, à savoir, Belouizdad, cinq-Maisons et El Harrach.